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Les vagues de Covid-19 chahutent le cannois Aquafrais

Le spécialiste cannois de l’aquaculture marine aimerait que la grande distribution joue davantage le jeu de l’origine France pour compenser l’arrêt de la restauration.

Au plus fort de la saison, Aquafrais emploie jusqu'à 40 personnes. © DR
Au plus fort de la saison, Aquafrais emploie jusqu'à 40 personnes.
© DR

Installée au cœur de la baie de Cannes, la société Aquafrais est pionnière de l’aquaculture marine en France. Sur quatre sites, elle élève bars et dorades pour une production totale de 500 tonnes par an et un chiffre d’affaires en 2019 de 5 millions d’euros. Les principaux clients d’Aquafrais : le distributeur Grand Frais et un maillage de grossistes mareyeurs qui livrent les restaurateurs et chefs haut de gamme. La PME, qui a plus de 35 ans, exporte aussi vers la Suisse, l’Italie et « on démarche le grand export », confie Michel Moragues, directeur commercial d’Aquafrais. Pour l’heure, la crise liée à la Covid-19 affecte fortement la vie de l’entreprise. « Cet été, le circuit restauration représentait 50 % de nos débouchés », explique le directeur commercial.

Il est difficile de développer des débouchés alternatifs alors que les bars et dorades élevées par Aquafrais subissent la concurrence de poissons élevés en grande quantité en Turquie et en Grèce dans des conditions totalement différentes. « Notre modèle d’élevage s’étale sur 3 ou 4 ans, contre 14 mois pour les élevages grecs ou turcs », rappelle-t-il. Une différence qui se ressent sur la qualité du produit et le prix. Face à l’arrêt de la restauration, la PME voit ses ventes renforcées vers certains grossistes mareyeurs qui cherchent des relais de croissance auprès des particuliers et de la poissonnerie de détail et par une enseigne de distribution qui joue le jeu de l’origine France. Ce n’est toutefois pas suffisant, Michel Moragues aimerait que davantage d’enseignes de distribution donnent leur chance en rayons à ses produits en défendant l’origine France.

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