Les soupes Bon et Bien trouvent leur voie
Après des mois consacrés au sourcing, de la fabrication à l’encadrement de l’équipe, le « social business » entame une nouvelle étape : celle du développement commercial.
Dix-huit mois après leur création, les soupes Bon et Bien mettent les bouchées doubles sur les ventes de leurs soupes. Dopée par le dernier Sial où la gamme s’est fait remarquer parmi les onze produits de l’espace « Tendances d’aujourd’hui », la petite entreprise est en train de s’ouvrir de nouveaux marchés. Abritée dans les réserves d’un magasin E.Leclerc de la métropole lilloise sur une surface de 200 m2, le handicap était pourtant bien réel pour aller négocier le référencement avec d’autres enseignes. « Certaines d’entre elles ont néanmoins compris notre démarche de cocréation, et nous ont ouvert leur porte », souligne Michaël Mottet, directeur de Bon et Bien, restant conscient que la « diffusion des produits ne sera pas facile ». Mais la mention « innovation durable » obtenue au concours de l’innovation Food Creativ et le succès obtenu au Sial ont porté l’éclairage nécessaire à cette démarche lancée conjointement par McCain, Ranstadt et E.Leclerc Templeuve. « Nous avons eu de belles retombées médiatiques et digitales », se réjouit Michaël Mottet. Elles ont été également amplifiées par les messages lancés sur Twitter par Xavier Terlet (XTC World Innovation).
Auchan, Carrefour et Sodexo intéressés
C’est ainsi, qu’outre le référencement par la centrale E.Leclerc Scapartois, les soupes Bon et Bien intéressent l’enseigne Auchan (elles sont déjà présentes dans le magasin villeneuvois depuis juillet), Carrefour et Envies de saison dont les dix magasins lillois ont été séduits par le concept. Les enseignes Sogood et deux restaurants d’entreprise parisiens de Sodexo sont aussi séduits. « Nous avons également été approchés par Disneyland Paris qui prépare sa nouvelle campagne de communication. Le lancement de petites bouteilles de soupe pour les enfants au printemps prochain n’est pas à exclure », précise Michaël Mottet.
Depuis la première mise en commercialisation en mai 2015, la SAS Bon et Bien a valorisé 50 tonnes de légumes achetées à moitié prix (écarts de triage) et produit 60 000 litres de soupe (actuellement neuf références), soit la moitié des capacités de production de l’atelier. C’est dire si les perspectives de développement sont bien réelles. « On n’a fait qu’effleurer le gisement de légumes », renchérit Michaël Mottet.