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Les prix du maïs plombés par l’abondance mondiale et la pression américaine

Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le Petit Meunier vous expliquent les dernières variations des cotations du blé et du maïs.

un graphique avec une courbe à la hausse, sur fond de grains de blé
Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ?
© Généré par l'IA

Les prix du blé tendre, du blé dur et des orges de brasserie ont légèrement reculé alors que ceux de l’orge fourragère ont un peu progressé et ceux du maïs sont restés stables sur les marchés physiques entre le 1er et le 8 septembre 2025. 

Blé tendre : baisse des cours sur le marché physique

Les cours du blé ont plutôt progressé sur l’échéance décembre d’Euronext entre le 1er et le 8 septembre. On note au passage la clôture de l’échéance septembre sur le marché à terme européen, le 10 précisément. Les prix baissent sur les marchés physiques de l’Hexagone. L’arrivée des récoltes issues du pourtour de la mer Noire sur les ports continue de peser sur les cotations du blé tendre sur les marchés à terme : collecte quasiment achevée en Ukraine, production et exportations revues en hausse en Russie. Par ailleurs, les résultats définitifs de qualité des blés meuniers français font état de taux protéiques inférieurs à 11 % pour 31 % de la récolte, un chiffre nettement supérieur à la moyenne. Notons un achat tunisien de 125 000 t hier. En France, l’activité se concentre en portuaire sur les mois de septembre et octobre, avec la demande des exportateurs en l’absence des origines mer Noire et aussi par besoin de place chez les vendeurs. Les primes baissent en portuaire. À noter qu’en blé fourrager, vu du peu de volumes disponibles, les prix tendent à se rapprocher de ceux du blé meunier. À destination de la meunerie, les primes sont stables. Aux États-Unis, les prix du blé se sont également repliés et en Australie, la moisson a été revue en hausse de 3 Mt par Abares, à un niveau élevé (33,76 Mt).

Blé dur : marché baissier

Le marché est très peu actif en blé dur. La concurrence canadienne ne laisse guère de place au blé français à destination de l’Italie et de l’Europe du Nord. La semoulerie française est peu présente aux achats. 

Orge de mouture : les prix se ressaisissent un tout petit peu

La demande s’essouffle en orge fourragère sur les ports français. Les primes baissent sur les places portuaires, et on peut noter la forte différence de prix sur les ports entre les échéances septembre-décembre et janvier-mars. Sur le marché intérieur, l’orge est incorporée seulement aux minima techniques. Elle est d’ailleurs au même niveau que le blé fourrager en rendu Bretagne et dans le Nord de la France, voire plus chère en départ Centre. Notons tout de même que des affaires se concluent à des prix plus bas que ceux retenus sur la Bretagne.

Orge de brasserie : baisse assez nette

Les prix de l’orge de brasserie sur le marché physique français ont suivi une tendance baissière entre le 1er et le 8 septembre, toutes variétés et récoltes confondues. Le marché est calme.

 

Maïs : cotations divergentes entre l’Europe et les Etats-Unis

Les cours du maïs se sont inclinés de 1 €/t sur l’échéance novembre d’Euronext alors que ceux du Cbot à Chicago progressaient de 5 cts$/boiss. Les prix étaient stables sur le marché physique en France. En Europe, l’abondance de la récolte mondiale et l’afflux de maïs américain continuent de tirer les prix vers le bas. En récolte 2024 et en récolte 2025 sur septembre, le marché reste vendeur. Des acheteurs belges sont présents pour du maïs origine Centre. Sur la nouvelle récolte, le marché est en revanche plutôt acheteur mais les vendeurs sont toujours réticents, faute de visibilité. Les primes n’évoluent pas à destination des fabricants d’aliments français. Les prix sont très nominaux sur les ports. Aux États-Unis, les cours du maïs ont en revanche progressé sur la semaine, avec quelques inquiétudes liées à des maladies et de faibles précipitations sur la Corn Belt. Notons enfin le début des semis de la première récolte de maïs au Brésil.

Cet article a été écrit par les journalistes spécialisés de La Dépêche-Le Petit Meunier, qui accompagne depuis 1938 les opérateurs du commerce des grains.

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