Les prix du blé tendre, de l’orge fourragère et du maïs ont progressé sur le marché physique français entre le 19 et le 26 février.
Hausse des prix du blé tendre malgré la concurrence
Les prix du blé tendre ont progressé sur le marché physique français entre le 19 et le 26 février, dans le sillage des marchés à terme européen et états-unien. Et ce, malgré la concurrence toujours accrue émanant de l’Europe de l’Est : la Russie bien entendu, mais aussi l’Ukraine, la Roumanie, etc. Il faudra surveiller les potentiels effets du nouveau paquet de sanctions commerciales de l’Union européenne envers la Russie – à la suite du décès de l’opposant Alexeï Navalny – sur les exportations de grains du pays. En France, l’activité se concentre toujours sur les places portuaires. Les primes grimpent sur la période février-mars, en raison d’un besoin accru de compléter des cargaisons de navires.
Tassement des cours du blé dur
Les prix du blé dur ont reculé sur le marché physique français entre le 19 et le 26 février, en raison d’un intérêt acheteur assez discret, et d’une concurrence internationale toujours aussi intense, émanant du Canada mais aussi de la Turquie. Cette dernière pourrait avoir encore 350 000 t à exporter d’ici à la fin de la campagne, selon des sources privées. Mais cette information n’a pas été confirmée pour le moment.
En orge fourragère, les prix montent malgré les stocks français
Les prix de l’orge fourragère sur le marché physique français ont gagné du terrain entre le 19 et le 26 février, dans le sillage du blé tendre. Les primes portuaires en orge fourragère ont remonté, compte tenu de rumeurs faisant état d’un retour de la Chine aux achats. Attention néanmoins, même si ce retour est confirmé, les stocks hexagonaux restent abondants.
Raffermissement des prix du maïs
Les prix du maïs sur le marché physique français se sont valorisés entre le 19 et le 26 février. En France, quelques transactions ont été rapportées, malgré la concurrence de l’Europe de l’Est. Le marché reste très vendeur, mais des transactions se concluent tout de même, à destination des FAB français, espagnols ou belges, voire suisses. Les primes dans le Sud-Ouest ont d’ailleurs renchéri. En revanche, les contrats maïs sur Euronext et le CBOT ont perdu du terrain dans le même temps, compte tenu des chiffres de l’USDA jugés baissiers lors de son forum annuel les 15 et 16 février. Les stocks aux États-Unis sont attendus à plus de 64 Mt en 2024-2025, contre 55 Mt environ en 2023-2024.
Cet article a été écrit par les journalistes spécialisés de La Dépêche-Le petit Meunier, qui accompagne depuis 1938 les opérateurs du commerce des grains.
