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Les prix du blé, de l’orge et du maïs français sont repartis à la hausse

Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le Petit Meunier vous expliquent les dernières variations des cotations du blé et du maïs.

un graphique avec une courbe à la hausse, sur fond de grains de blé
Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ?
© Généré par l'IA

Les prix du blé tendre, de l’orge fourragère en sympathie et du maïs ont gagné du terrain sur le marché physique français entre le 30 juin et le 7 juillet, dans le sillage des marchés à terme européen et états-unien. 

Blé tendre : appréciation

Les prix du blé tendre sur le marché physique français ont progressé entre le 30 juin et le 7 juillet, gagnant 4 €/t en rendu Rouen, sa place de référence. Et ce, dans le sillage des marchés à terme d’Euronext et du CBOT. En France, le manque de vendeurs et la réticence des agriculteurs à vendre ont fini par provoquer une hausse des prix, même si les fondamentaux restent baissiers, en raison des bonnes récoltes. Des achats techniques sont également intervenus sur les marchés à terme. Selon le rapport hebdomadaire Céré’Obs de FranceAgriMer, sur la semaine du 24 au 30 juin, les conditions de culture « bonnes à très bonnes » du blé tendre pour la récolte 2025 sont passées de 68 % à 67 % (58 % en récolte 2024).

Blé dur : cotations en baisse

Les cotations du blé dur sur le marché physique français en nouvelle récolte ont reculé entre le 30 juin et le 7 juillet, sur le rendu Port-La-Nouvelle, sa place de référence. Ils ont perdu 2,50 €/t sur la semaine. La récolte de blé dur s’annonce plutôt bonne tant en PS qu’en rendement ; seuls les taux protéiques sont un peu faibles avec une moyenne à 12,8 % sur le Sud-Ouest. Selon le rapport Céré’Obs de FranceAgriMer, sur la semaine du 24 au 30 juin, les conditions de culture « bonnes à très bonnes » du blé dur pour la récolte 2025 se sont stabilisées à 71 % (64 % en récolte 2024).

Orge de mouture : hausse des cours

Les prix de l’orge fourragère sur le marché physique français ont grimpé entre le 30 juin et le 7 juillet, gagnant 5 €/t en rendu Rouen, sa place de référence. Et ce, dans le sillage du blé tendre. Selon le rapport Céré’Obs de FranceAgriMer, sur la semaine du 24 au 30 juin, les conditions de culture « bonnes à très bonnes » de l’orge d’hiver pour la récolte 2025 se sont stabilisées à 64 % (56 % en récolte 2024).

Orge de brasserie : tendance baissière

Les prix des orges de brasserie en récolte 2025 se sont repliés sur le marché physique français entre le 30 juin et le 7 juillet, perdant 5 €/t en Faro (variété d’hiver) et Planet (variété de printemps) sur le FOB Creil, leur place de référence. Si la belle récolte en cours pèse sur les cotations de l’orge d’hiver, les inquiétudes persistent sur le potentiel de production de l’orge de printemps. Selon le rapport Céré’Obs de FranceAgriMer, sur la semaine du 24 au 30 juin, les conditions de culture « bonnes à très bonnes » de l’orge de printemps pour la récolte 2025 sont passées de 67 % à 68 % (69 % en récolte 2024).

Maïs : gain tarifaire 

Les cotations du maïs sur le marché physique français en récolte 2024 ont gagné du terrain entre le 30 juin et le 7 juillet, augmentant de 7 €/t en rendu Bordeaux, sa place de référence. Ils suivent la hausse enregistrée sur Euronext, alors que le contrat maïs sur le CBOT a légèrement baissé. Les températures élevées et le manque de précipitations en France ont conduit FranceAgriMer à réviser à la baisse les conditions de culture du maïs grain, ce qui a occasionné une hausse sur les marchés à terme. Selon le rapport Céré’Obs de FranceAgriMer, sur la semaine du 17 au 23 juin, les conditions de culture « bonnes à très bonnes » du maïs pour la récolte 2025 sont passées de 81 % à 78 % (82 % en récolte 2024).

 

Déshydratés : progression en luzerne et stabilité en pulpe de betterave

En pulpes de betteraves, les prix en ancienne et en nouvelle récolte sont reconduits sur le marché physique français, entre le 25 juin et le 2 juillet. Ces niveaux de prix ont du mal à se maintenir dans des prix de matières premières agricoles baissiers. Le marché est redevenu calme après deux semaines d'activité, en raison des températures caniculaires qui vont dégrader le potentiel de production des betteraves. Si la production risque d'être amoindrie, la demande sera également moins pressante, en raison de la concurrence du blé tendre, dont la bonne récolte attendue pèse sur ses cours. La cotation de la luzerne déshydratée sur les places hexagonales sont nominalement reconduits entre le 18 et le 25 juin. Il fait chaud dans la campagne champenoise, alors que la deuxième coupe est en cours. 

Pailles et fourrages :  marché attentiste

En paille, le marché est inerte. En Centre/Bassin parisien, les premières coupes d’orge d’hiver qui devraient débuter vers le 25 juin sont retardées car les épis, bien que jaunes, ne sont pas mûrs. De plus, les températures caniculaires provoquent la surchauffe des engins agricoles, voire des incendies dans les champs. Les blés tendres filent un mauvais coton : les grands épis contiennent peu de grains et les petits épis sont remplis de petits grains. Côté paille, le pressage qui devrait intervenir avant le 10 juillet est d'autant retardé. Les prix de la paille (blé et orge) en récolte 2025, non abritée, ont été révisés à la baisse (-5 €/t). Ceux de la paille (blé et orge) sous abri reculent de 7,50 €/t. En départ Nord-Est, seule la paille de blé est encore cotée en ancienne récolte, dans l’attente de la nouvelle. Ses cours sont nominalement reconduits entre le 25 juin et le 2 juillet. La commercialisation de la paille d’orge de la récolte 2024, dont il reste des stocks, est terminée, avec l’arrivée de la récolte 2025 dont le prix n’a pas changé d'une semaine sur l'autre. L’offre en est limitée en raison de la difficulté à trouver des hectares à presser, les éleveurs ayant peur de manquer de paille cette année. La paille d’orge d’hiver, de belle qualité pour l’heure, présente un rendement moyen compris entre 2 t/ha et 3 t/ha.

Les cours commerciaux du foin de Crau n'ont pas évolué, toutes récoltes confondues, entre le 25 juin et le 2 juillet. Le Comité de foin de Crau a publié ses cotations de référence pour la première coupe de la récolte 2025, en petites et grosses balles.

Récolte en retard en blé d’hiver états-unien et conditions de culture satisfaisantes pour le blé de printemps. 

Lors du dernier bulletin sur la progression des moissons aux Etats-Unis (Crop Progress) publié le 1er juillet 2025 par l’USDA, la récolte des blés d’hiver atteignait 37 % des surfaces prévues au 29 juin (+18 points sur la semaine), au-dessus des attentes des analystes, contre 54 % l'année dernière à la même période et 42 % en moyenne sur cinq ans. Les travaux de moisson restent globalement en retard dans les principaux états producteurs. Pour ce qui concerne les conditions de culture “bonnes à excellentes”, elles ressortent en recul sur la semaine, de 1 point à 48 % des surfaces au 29 juin (au-dessous des attentes des analystes), contre 51 % l'an dernier à la même période et 44 % en moyenne sur 5 ans. Les conditions de culture se sont encore particulièrement dégradées sur la semaine dans le Montana.

Cet article a été écrit par les journalistes spécialisés de La Dépêche-Le Petit Meunier, qui accompagne depuis 1938 les opérateurs du commerce des grains.

Rédaction Réussir

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