« Les prix dévissent » constate l’AGPB

L’euro a franchi le cap des 1,20 $, ce qui ne va pas faciliter les exportations céréalières de l’UE, déjà en grand retard sur l’an dernier. La couverture de l’appel d’offres égyptien de blé tendre par la Russie à hauteur de 235 000 t et par l’Ukraine pour 60 000 t, n’est pas une surprise compte tenu des prix et de la lourdeur de l’offre mer Noire, mais elle met en relief l’écart de compétitivité entre les origines russe et UE, les offres françaises pour ce tender étant de 8 à 10 $/t supérieures à celles de la mer Noire. Les cours du blé s’effritent sur Euronext et le physique. Et si l’on en croit une projection AGPB-Arvalis présentée hier, ce n’est pas fini ; les prix actuellement payés au producteur (moyenne de 130 €/t), inférieurs de 10 à 15 % à la moyenne décennale, risquent de s’afficher en retrait de 20 % cette campagne. Le maïs participe à l’effritement des cours qui ont atteint leur plus bas de l’année hier à Chicago.
Le colza a fléchi dans le sillage des huiles et dans l’attente du rapport canadien StatCan qui devrait annoncer une importante récolte de canola, les surfaces de dépassant pour la première fois celles de blé.