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Céréales
Les prix des céréales françaises décrochent

Si les conditions de culture des céréales continuent de préoccuper les opérateurs, la fermeté de l’euro a plombé toute progression des cours durant la dernière période.

Période du 29 mai au 5 juin. La remontée de la devise européenne face à celle des États-Unis, passée de 1,15 à plus de 1,17 dollar, malgré le contexte politique au sein de l’Union européenne, a tiré les cours des céréales à paille françaises vers le bas. Perdant de la compétitivité sur le marché mondial, les prix du blé tendre et de l’orge fourragère français en nouvelle récolte ont logiquement reculé. Notons aussi des prises de bénéfices sur les marchés à terme européen et états-unien qui ont contribué à ce mouvement baissier.

Par ailleurs, les conditions de culture continuent de préoccuper les opérateurs du marché. En Europe, les parcelles situées dans l’est du continent sont confrontées à un manque de précipitations. Même constat dans la zone mer Noire où l’Ukraine et le sud de la Russie rencontrent des conditions sèches actuellement. En France, Céré’Obs a estimé, en semaine 21, les conditions de culture bonnes à très bonnes à 80 % en blé tendre (contre 79 % en semaine 20 et 75 % en 2017), à 75 % en orge d’hiver (75 % en semaine 20, 66 % en 2017), à 77 % en orge de printemps (76 % en semaine 20 et en 2017), à 79 % en blé dur (79 % en semaine 20, 65 % en 2017) et à 84 % en maïs (86 % en semaine 20 et en 2017).

Aux États-Unis, les conditions de culture du blé sont bonnes à très bonnes pour seulement 37 % des parcelles (-1 % sur la semaine à comparer aux 49 % de l’an passé), et mauvaises à très mauvaises pour 35 % des surfaces (+1 % sur la semaine, 15 % en 2017). La récolte des blés d’hiver a démarré (réalisée à 5 %). Enfin, en Australie, la sécheresse est toujours d’actualité.

Sur le marché international, on soulignera l’achat algérien de 180 000 tonnes de blé.

Activité limitée à l’approche de la nouvelle récolte

Les échanges n’ont pas été nombreux globalement sur le territoire hexagonal, et n’ont pas été facilités avec la forte volatilité qui a régné ces derniers jours. Le besoin de faire de la place dans les silos, avec l’arrivée des nouvelles récoltes de blé et d’orge, pousse les vendeurs à offrir des volumes, mais la demande reste concentrée sur le rapproché en blé, tandis que l’orge reste trop chère pour le marché intérieur. Notons que la prime portuaire concernant cette dernière a nettement reculé, expliquant la chute de ses cours. Très peu de demandes sont rapportées pour des livraisons éloignées. En maïs, l’activité était également réduite. On note une certaine tension dans le Sud-Ouest avec une demande existante et des vendeurs hésitants.

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