Céréales
Les pluies aux États-Unis détendent le marché du blé tendre
Contrairement à l’orge et au maïs, les cours du blé tendre ne disposent plus d’élément de soutien. Les prix européens suivent les cours du blé américain à la baisse.
Contrairement à l’orge et au maïs, les cours du blé tendre ne disposent plus d’élément de soutien. Les prix européens suivent les cours du blé américain à la baisse.
Période du 13 au 20 mars. L’arrivée de pluies dans les grandes zones de production de blé d’hiver aux États-Unis a été le principal facteur de détente du marché du blé tendre cette semaine. Après avoir essuyé des semaines sans précipitations, les principales régions de culture du blé ont reçu des pluies rassurant les opérateurs de marché. Un élément qui a fait chuter les cours du blé américain et déclencher des prises de bénéfices sur les marchés à terme en début de semaine 12. Les prix européens de la céréale ont reculé dans ce contexte, et ce, d’autant que les conditions de culture restent bonnes de ce côté de l’Atlantique. L’épisode froid et neigeux n’a pas eu d’effet sur les parcelles européennes ou sur la zone mer Noire. Les cours de l’orge fourragère ont progressé, toujours soutenus par la demande à l’export et une raréfaction de la marchandise. Enfin, en maïs, les prix ont eux aussi affiché une hausse, sur fond d’inquiétudes pour les volumes à venir d’Amérique du Sud, notamment d’Argentine où la production est estimée à 32 millions de tonnes (Mt) par la Bourse de Rosario.
En France, selon Céré’Obs, les conditions de culture du blé tendre sont bonnes à très bonnes pour 80 % des parcelles (-1 % par rapport à la semaine précédente). En orge d’hiver et en blé dur, ce taux s’élève respectivement à 80 % (-1 %) et 75 % (-2 %). Les semis d’orge de printemps progressent à 35 % (+5 %). Du côté des fondamentaux, le conseil spécialisé céréales de FranceAgriMer a présenté ses estimations de bilan mensuelles. En blé tendre, le poste des exportations vers les pays tiers a été corrigé à la baisse à 8,5 Mt (-0,5 Mt par rapport au mois de février). Une baisse compensée par la correction à la hausse de l’autoconsommation à la ferme. Ainsi, le stock de report est évalué à 3,17 Mt. En orge, ce stock est réévalué à 1,14 Mt (+0,09 Mt). En maïs, le stock de fin de campagne est abaissé à 2,7 Mt (-0.08 Mt).
Demande en orge et en maïs
L’activité est restée limitée en blé tendre, tant sur le marché intérieur qu’à l’export. Les industriels français ne se pressent pas aux achats dans ce contexte baissier. La progression de la devise européenne face au dollar dépassant la barre des 1,23 $ en ce début de semaine n’est pas pour renforcer l’attractivité du blé sur le marché mondial. En orge fourragère, les besoins mondiaux génèrent toujours des flux vers les zones portuaires, mais l’offre se fait de moins en moins présente. Enfin, en maïs, des affaires en France et sur la zone intracommunautaire sont rapportées, alors que retombait l’activité sur la façade Atlantique.