Consommation

Les Français gardent de l’appétit pour le snacking

Le marché du snacking a bien résisté en GMS pendant la pandémie de Covid-19, du fait notamment de la progression du grignotage et la multiplication des visio-apéros pendant le confinement. Durant cette période si particulière, les consommateurs se sont majoritairement orientés vers des produits « simples », tels que le saucisson (+10 %), les olives (+7 %) ou les biscuits apéritifs (+2 %), selon Nielsen PanelViews. La marque Vico (Apérifruits, Curly, Monster Munch) du groupe Intersnack a ainsi conquis 228 000 nouveaux foyers et enregistre des ventes en progression de 21,3 % par rapport à 2019 sur la même période.

« Les apéritifs ont été davantage improvisés et organisés au sein d’un même foyer, sans trop de produits élaborés », analyse Carl Bourdeau, responsable marketing et communication à Paso Traiteur (groupe Fleury Michon), dont le chiffre d’affaires a baissé de 47 % en avril, par rapport à avril 2019. La société, davantage positionnée sur les produits apéritifs traiteurs, tels que le préfou ou les mini-burgers, a néanmoins vu repartir son activité dès le début du déconfinement avec les retrouvailles associées. « Notre chiffre d’affaires a progressé de 28 % en juin, nous sommes très satisfaits de la reprise », poursuit-il.

En magasin, les corners reprennent « tout doucement », mais les enseignes de distribution devraient se montrer plus enclines à la réouverture de ces espaces dans les semaines à venir. Du côté des cafés, hôtels et restaurants (CHR), la reprise se fait progressivement depuis la semaine dernière. « Nous étions à l’arrêt total avec Goulibeur (PME fabricant des galettes au beurre, ndlr), mais les commandes vont commencer à reprendre dès ce début de semaine. Nous sommes très confiants », commente Tugdual Rabreau, président d’Atom Food, qui regroupe plusieurs entreprises et franchises.

Le commerce en ligne : une carte à jouer

Comme les autres catégories de produits, le snacking a profité du développement du e-commerce, largement plébiscité par les consommateurs. À titre d’exemple, les volumes de vente en drive ont progressé de 71 % pour les chips Vico et de 41 % pour la marque Curly.

Par ailleurs, différents marchés s’ouvrent notamment la livraison à domicile et la consommation au bureau. « Les Français adoptent de nouvelles habitudes de consommation et de nouveaux modes d’achat se développent. C’est une occasion à saisir », affirme Tugdual Rabreau. L’entreprise compte ainsi développer ses canaux de distribution avec des acteurs de la livraison de repas à domicile comme Frichti qui a déjà référencé ses galettes Goulibeur.

De son côté, Paso Traiteur réfléchit aujourd’hui à développer cette activité et a lancé la semaine dernière une box apéritive en livraison à domicile sur son site en ligne. « Nous avons déjà de bons retours », commente Carl Bourdeau. L’entreprise travaille aussi avec Room Saveurs (Fleury Michon), spécialisé dans la livraison de repas et de produits traiteur pour les bureaux parisiens, mais la reprise « se fait plus lentement ».