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« Les échanges avec le Royaume-Uni sont fluides pour ceux qui se sont préparés », selon Business France

Pauline Gauthier, chef de pôle agrotech de Business France. © Business France
Pauline Gauthier, chef de pôle agrotech de Business France.
© Business France

Les Marchés Hebdo : Quels sont les retours des entreprises agroalimentaires dans leurs nouveaux échanges avec le Royaume-Uni ?

Pauline Gauthier : Les retours sont variés. Pour certains opérateurs, tout est normal. D’autres rapportent un ralentissement, notamment dans les transports. Les ressentis sont différents selon les niveaux de préparation des entreprises. La situation est fluide pour celles qui avaient formé leurs équipes, s’étaient rapprochées des cellules régionales de conseil aux entreprises de leur Direction générale des douanes locales ou encore des pôles d’action économiques qui proposent un accompagnement des sociétés françaises pour anticiper le Brexit. Certaines ont choisi de se faire accompagner par des représentants en douanes enregistrés (RDE) pour réaliser leurs formalités douanières. Les entreprises qui n’ont pas anticipé la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne apprennent en marchant. Nous sommes encore en période transitoire, car les Britanniques mettent en oeuvre leurs nouvelles règles de façon graduelle, laissant le temps de s’adapter aux entreprises françaises et européennes.

LMH : La fluidité à la frontière ne sera jamais plus celle du temps où le Royaume-Uni faisait partie de l’UE, mais quelles sont les pistes évoquées pour l’améliorer ?

P. G. : Sur les premières semaines de janvier 2021, le volume des échanges entre le Royaume-Uni et l'Union Européenne a diminué de 30 % sur un an. Le Brexit en est l’explication principale, mais il faut aussi avoir en tête que la fermeture de la restauration britannique y est aussi pour quelque chose. Il y a une marge de progression. Entre le Royaume-Uni et la France a été mise en place une frontière intelligente fondée sur l'anticipation de la digitalisation des formalités douanières. De part et d'autre, d'importants investissements ont été réalisés pour aider les autorités locales dans leurs contrôles à la frontière. Ces investissements servent au recrutement du personnel, la création d'infrastructures, l'acquisition de matériel et la mise en place d'espaces de stockage.

LMH : En quoi le Brexit influence-t-il les relations entre l’UE et l’Irlande ?

P. G. : Il y a eu quelques changements logistiques : une partie des produits destinés au marché européen sont redirigés vers les ports irlandais pour utiliser le transport maritime, plutôt que de passer par la Grande-Bretagne, afin d'éviter les formalités douanières. Et même si l’Irlande du Nord bénéficie de l’union douanière et du marché unique européen, nous ne craignons pas de dérives pour que les produits évitent les formalités à l’entrée du Royaume-Uni. Faire voyager la marchandise de l’Europe vers la République d’Irlande, puis l’Irlande du Nord pour arriver enfin au Royaume-Uni serait long, coûteux et fastidieux.

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