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L’avis d’un responsable marketing
« Les consommateurs ont de l’appétit pour l’alimentation des animaux »

Adrien Galivel, responsable marketing de Brocéliande (groupe Cooperl). © Cooperl
Adrien Galivel, responsable marketing de Brocéliande (groupe Cooperl).
© Cooperl

Les Marchés Hebdo : Quels sont les éléments de la nutrition animale que vous valorisez ?

Adrien Galivel : Notre premier engagement a été une alimentation sans OGM pour tous nos porcs. Dès le lancement de la marque en charcuterie libre-service, en 2014, nous avons fait le choix d’un approvisionnement exclusif auprès des éleveurs de notre coopérative, ce qui nous donne de la force et de la souplesse. Notre démarche « bien élevé » est large. Cooperl (propriétaire de Brocéliance, NDLR) s’était déjà engagé dans l’arrêt de la castration en 2013 et la démédication. Désormais, les porcs sont élevés sans antibiotiques dès leur naissance, même si, bien sûr, il s’agit non pas de nutrition mais de santé animale. En 2020, cinq éleveurs ont accentué leur démarche d’« agriculture alternative » avec une certification Haute Valeur environnementale, ils seront une vingtaine fin 2021. Les céréales pour leurs porcs, ou leurs poules pondeuses d’ailleurs, sont cultivées sans pesticides.

LMH : Pourquoi avoir choisi spécifiquement ces éléments ?

Adrien Galivel : La coopérative et les éleveurs s’engagent pour améliorer leurs pratiques et trouver des solutions à de vrais sujets de société comme la biodiversité, les sols, la baisse des intrants, les matières premières locales, etc. Le bien-être et la nutrition des animaux, qui y contribuent, viennent naturellement dans cet ensemble. En matière de hiérarchie dans les mentions, cette dernière vient peut-être après, mais il existe un réel appétit des consommateurs pour comprendre et avoir des informations sur l’alimentation des animaux. Il faut toutefois apporter beaucoup d’informations claires et précises sur l’emballage sans noyer le consommateur… C’est un défi au quotidien !

LMH : Comment communiquez-vous ?

Adrien Galivel : Le premier moyen de communication, c’est vraiment l’emballage. Sur nos gammes de jambons et de rôtis lancées l’été dernier, comme celles de lardons et allumettes proposées cette année, nous indiquons que nos porcs sont élevés dans des exploitations certifiées HVE et nourris avec des céréales cultivées sans pesticides. Nous réalisons aussi deux fois par an des campagnes d’affichage, au ton décalé mais informatives. Nous relayons nos engagements sur Internet pour les consommateurs curieux de la démarche. Enfin, la communication passe par des visites d’élevages et notre présence au festival des Vieilles Charrues quand les conditions sanitaires le permettent. Notre food truck vient parler agriculture et développement durable à la jeune génération.

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