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Innovation de rupture
L’émulation des start-up compense le retard français

Les start-up françaises viennent bousculer certains marchés bien établis et matures avec des idées novatrices. Leur nombre ne cesse de croître ces dernières années. Tour d’horizon non exhaustif.

L'espace foodtech lors du Sial Paris 2018.
© DR

« Aujourd’hui, la foodtech en France, c’est près de 500 start-up. Il y a deux ans, la France était clairement en retard au niveau européen, notamment par rapport à l’Allemagne et au Royaume-Uni, mais c’est en train de changer », déclarait Xavier Boidevézi, secrétaire national de la foodtech, à l’occasion de la première participation de la foodtech au Salon international de l’alimentation. Tous les jours, l’imagination de jeunes entrepreneurs vient gonfler les rangs de cet écosystème en pleine ébullition. Deux grandes tendances d’innovation se dégagent : la nutrition et « nourrir la planète en 2050 ».

Aujourd’hui, la foodtech en France, c’est près de 500 start-up

Les innovations autour de la nutrition personnalisée ou dans les domaines des protéines végétales et alternatives se multiplient. Dans ce domaine, six start-up ont été récompensées pour leur projet en faveur du développement des protéines végétales à l’occasion du Protein Summit 2018, dont trois françaises. Alg & You veut favoriser le développement d’une filière alimentaire multilocale de spiruline fraîche sous la marque Spira. La start-up apporte un bio-fermenteur (Inspiro) aux agriculteurs locaux qui bénéficient d’une nouvelle source de revenus. En complément, elle développe Bloom, une yaourtière pour produire la spiruline fraîche à la maison.

Via Végétale est spécialisée dans la fertilisation des cultures par des biostimulants sains et écologiques, permettant de mieux gérer les apports azotés sur tout le cycle de production et réduire l’effet de serre. La société propose des produits spécifiques pour favoriser la teneur en protéines des légumineuses. Enfin, Kyanos Biotechnologies a développé une technique pour cultiver une microalgue bleue, riche en protéines, servant à la fabrication de compléments alimentaires et permettant ainsi d’équilibrer un régime vegan.

Des marchés secoués par de jeunes créateurs

Et les jeunes pousses continuent d’éclore. L’espace Rising start-up au Sial mettait en lumière une vingtaine de jeunes créateurs, leur donnant l’occasion de rencontrer investisseurs et clients potentiels. Parmi les start-up présentes, citons Cocasse et ses tablettes de légumes ; Cake me up et son gonflé, un positionnement inédit de snack salé apportant « réconfort et énergie » pour les travailleurs de nuit. Le gonflé est un cake salé aux légumes prêt en 2 minutes 30 au micro-ondes. Il contient de la maca, une racine péruvienne connue pour ses vertus antifatigue et de la vitamine C.

Hoope faisait également partie de la sélection. Créé par deux jeunes ingénieurs toulousains, diplômés de l’école de Purpan, Hoope est le nom d’une pâte à tartiner aux noisettes et au chocolat, enrichie à la spiruline. La start-up est toujours hébergée au Semoir, l’incubateur de l’école d’ingénieurs. Elle vient de terminer une campagne de financement participatif sur Miimosa pour pouvoir produire une seconde pâte à tartiner, cette fois-ci aux amandes.

Des investissements financiers à maintenir

Malgré tous ces développements, il semblerait que les capitaux manquent quelque peu en France, par rapport à d’autres pays européens. Selon l’étude réalisée par le Digital Food Lab, l’Allemagne et le Royaume-Uni attirent 63 % des montants investis dans la foodtech en 2017, même si la France se révèle être en tête en nombre de levées de fonds en Europe.

Le poids de l’Europe sur le marché mondial pourrait diminuer

Entre 2014 et le premier semestre 2018, l’Europe a généré 433 levées de fonds supérieures à 500 000 euros, dont 176 en France, selon l’étude. En revanche, sur la même période, des entreprises françaises ont réussi à lever plus de 20 millions d’euros à seulement trois reprises, contre huit pour le Royaume-Uni et quatorze pour l’Allemagne. Pour le Digital Food Lab, la présence en Allemagne et au Royaume-Uni de trois champions de la foodtech, Delivery Hero, Hello Fresh et Deliveroo explique ces différences. Elles ont engendré à elles trois 60 % des investissements ces dernières années. Selon la société d’études, l’innovation de rupture est aujourd’hui largement portée par les start-up de la foodtech. « Si des investissements plus importants ne sont pas réalisés dans les start-up foodtech européennes, le poids de l’Europe sur le marché mondial pourrait diminuer », estime Digital Food Lab.

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