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L'incertitude plane sur la production de légumes secs

Après les mauvaises récoltes de 2020 et 2021, la production française de légumes secs est incertaine. Le contexte inflationniste incite les agriculteurs à se tourner vers d’autres cultures.

• En 2022, les légumineuses et légumes secs sont considérés comme la troisième source de protéines la plus importante par 41% des Français, devant le poisson et après la viande et œufs.
© Pixabay

Alors que la consommation de légumes secs reprend quelques couleurs en France, la filière est plongée dans l’incertitude quant au niveau de production à cause du contexte d’inflation actuel et des très mauvaises années 2020 et 2021.

« Certains agriculteurs ne veulent pas y retourner. Ça va être très compliqué de convaincre pour produire des légumes secs en France », souligne Rodolphe Dezutter, directeur commercial et marketing grande distribution de Vivien Paille, lors d’un événement presse de la société le 14 juin 2022.

En 2021, seulement un cinquième des volumes de lentilles a seulement pu être récolté à cause de la pluie. « On va récolter de moins en moins de lentilles à l’avenir. Avec la guerre en Ukraine, le blé atteint des prix jamais vu, le tournesol est au plus haut et entraîne le colza avec lui. La betterave aussi reprend des couleurs, la pomme de terre est bien rémunérée aussi… Ça va être très compliqué pour les légumes secs », regrette Rodolphe Dezutter. Vivien Paille renégocie ses contrats en augmentant le prix de la tonne pour poursuivre son objectif de pérennisation de la filière.

Afin de continuer à développer la consommation en France, la société Vivien Paille a lancé une campagne de communication « Sec is Good », pour toucher le consommateur via des partenariats avec des Chefs et des influenceurs. « La France est le pays européen où les consommateurs mangent le moins de légumes secs. Le marché n’est qu’à 60 millions d’euros, contre 600 millions pour les pâtes alimentaires », note Rodolphe Dezutter.

La loi Egalim a poussé certaines collectivités à se tourner vers les légumes secs, dont les protéines sont trois fois moins chères que les protéines animales. « Avec notre campagne de communication, nous voulons promouvoir des produits secs et sains et en rappeler les bénéfices nutritionnels et environnementaux aux consommateurs », détaille Emma Van Poucke, chef de produit de Vivien Paille.

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