Légumes sans pesticides : « une première avancée »
Les Marchés Hebdo : Générations futures organise du 20 au 30 mars prochain la 13e semaine pour les alternatives aux pesticides. Pourquoi une « spéciale alimentation » cette année ?
Sophie Bordères : Ce sont dix jours pour donner de la visibilité aux méthodes alternatives. Nous faisons cette année un focus sur l’alimentation parce qu’il nous semble important, à la suite des états généraux de l’alimentation et au moment de la discussion du projet de loi, d’interpeller le plus grand monde sur ce besoin d’une nourriture saine à la fois pour les consommateurs, pour ceux qui les produisent et pour l’environnement.
LMH : Pendant le Salon de l’agriculture, les coopératives de légumes Savéol, Solarenn et Prince de Bretagne ont annoncé des gammes sans pesticides. De quel œil le voyez-vous ?
S. B. : L’idéal pour nous serait une production biologique porteuse du logo AB ou de la feuille verte européenne, une production en dehors des serres, de saison et sur des petites parcelles. C’est un idéal qu’on doit atteindre. Nous sommes bien conscients qu’il faudra passer par des étapes. Ces initiatives sont une première avancée. Elles veulent dire que les producteurs et les consommateurs ne sont pas exposés aux pesticides. Même quand les légumes sont cultivés sous serre. J’ose espérer que ce ne sont pas des annonces marketing.
LMH : Quels gages peuvent donner les producteurs ?
S. B. : Qu’ils permettent de suivre leur travail. Si possible qu’ils produisent bios et soient contrôlés officiellement.