Le sucre hésite, le café recule, le cacao remonte

Les cours du sucre blanc, qui avaient atteint leur plus bas en deux ans en semaine 4, ont connu une semaine dernière mouvementée, rebondissant avant de plonger à nouveau pour enfin se stabiliser. Les prix tombent dans les marchés importateurs, avec énormément de sucre blanc disponible au Pakistan, une production bien meilleure que l’année précédente en Inde et une offre européenne en surplus. À plus long terme, le marché pourrait par ailleurs avoir à gérer un afflux de canne à sucre, si les raffineries commencent à délaisser les agrocarburants. Entre les questions écologiques sur l’agriculture de masse, des incitations gouvernementales réduites et la montée en puissance des véhicules à batterie électrique, les biocarburants pourraient être délaissés. La canne à sucre serait alors moins transformée en éthanol, ce qui ajouterait à l’offre de sucre.
Le robusta est resté stable la semaine dernière, tandis que l’arabica a reculé. Le marché new-yorkais, où s’échange l’arabica, prend note d’une météo très clémente au Brésil, ce qui augure d’une récolte abondante. La météo brésilienne reste le facteur déterminant depuis plusieurs semaines.
Le marché du cacao se redressait un peu entre deux récoltes, alors que la surabondance annoncée ne s’est pas tout à fait matérialisée. Les investisseurs gardent aussi un œil sur la météo ivoirienne. Le premier producteur mondial entre dans la saison de l’Harmattan, ce vent venu du Sahara dont l’intensité peut endommager les champs de cacaoyers.