Le saumon norvégien joue la transparence
Les résultats des analyses menées par le Nifes vont être traduits en français. Les professionnels ne prévoient pas de hausse de production pour 2017, à cause des poux de mer.
À l’approche des fêtes de fin d’année, Norge, le Centre des produits de la mer de Norvège, a réuni la presse début novembre pour envoyer un message rassurant sur la production de saumons en Norvège. « 12 000 échantillons ont été analysés l’an dernier. Nous n’avons identifié aucune substance illégale ni aucune substance indésirable au-dessus des limites légales pour le saumon d’élevage », indique Ingvild Eide Graff, directrice de recherche à l’Institut national de la recherche sur la nutrition et les produits de la mer (Nifes). Dans un souci de transparence, l’organisme publie chaque année les résultats de ces analyses, en norvégien et en anglais. « Pour la première fois, nous allons les traduire en français », souligne Ingvild Eide Graff. Alors que la demande mondiale en saumon explose, les derniers chiffres publiés par Norge révèlent que les exportations de produits de la mer norvégiens ont progressé de 16 % en valeur en octobre par rapport à la même période l’an dernier. « La production de saumons ne devrait pas augmenter en 2017, pour se prémunir des risques de poux marins », prévient Are Kvistad, représentant de Norge. Les professionnels se veulent plus ambitieux pour l’avenir. « Plusieurs études ont montré qu’il serait possible de multiplier par cinq notre production d’ici à 2050. L’espace est là, mais l’enjeu porte sur les besoins en alimentation pour les poissons », déclare-t-il.
Ocean Farming, une filiale du groupe SalMar a récemment obtenu une licence du gouvernement norvégien pour expérimenter un projet d’élevage en haute mer, qui devrait commercialiser sa production en 2018. Un investissement de plus de 690 millions de couronnes norvégiennes, soit 76 millions d’euros.