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Le prix du blé rebondit grâce à sa compétitivité

Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le Petit Meunier vous expliquent les dernières variations des cotations du blé et du maïs.

un graphique avec une courbe à la hausse, sur fond de grains de blé
Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ?
© Généré par l'IA

Les prix du blé tendre, de l'orge fourragère, du maïs et du blé dur se sont appréciés sur le marché physique français, entre le 20 et le 27 octobre 2025, dans le sillage des marchés à terme européen et états-unien.

Volte-face des prix du blé tendre à la hausse

Le prix du blé tendre en rendu Rouen, sa place de référence, a renchéri sur la période octobre-décembre, grimpant de 4 €/t entre le 20 et le 27 octobre, dans le sillage d’Euronext et du CBOT, grâce à la relative bonne compétitivité de l’origine française à l’exportation. Des compléments en portuaire et de nouvelles affaires stimulent les prix, alors que les chargeurs parient sur un maintien de la demande en blé français sur la période janvier-mars. Les fabricants d’aliments pour animaux sont demandeurs en blé fourrager sur la même période. Selon le rapport Céré’Obs de FranceAgriMer, sur la semaine 42 (du 14 au 20 octobre), les semis ont progressé de 27 % à 57 % de la sole attendue (contre 20 % l’an dernier à dates).     

Blé dur : renchérissement des prix

Le prix du blé dur en rendu Port-La-Nouvelle, sa place de référence, s’est nettement raffermi sur la période octobre-décembre, gagnant 12,50 €/t entre le 20 et le 27 octobre, à la faveur d’un regain d’intérêt acheteur italien. 

Orge de mouture : progression des cours 

Le prix de l'orge fourragère en rendu Rouen, sa place de référence, a gagné du terrain sur la période octobre-décembre, augmentant de 6 €/t entre le 20 et le 27 octobre. Comme en blé, les chargeurs portuaires tablent sur de bons chiffres sur la période janvier-mars et les prix se relèvent de façon substantielle en conséquence. Des affaires à l’exportation ajoutent à la pression haussière. Selon le rapport Céré’Obs de FranceAgriMer, sur la semaine 42 (du 14 au 20 octobre), les semis ont progressé de 45 % à 73 % de la sole attendue (contre 26 % l’an dernier à dates).

Orge de brasserie : évolution haussière

Les prix de l’orge de brasserie en FOB Creil, leur place de référence, ont suivi une tendance haussière sur la période janvier-juin, entre le 20 et le 27 octobre, gagnant 2,50 €/t en Faro (variété d’hiver) et 1 €/t en Planet (variété de printemps). On rapporte quelques affaires sporadiques de petit volume, de la part des négociants. Les malteurs ne sont pas aux achats, le marché de la bière n'étant pas porteur.  

Maïs : gains tarifaires

Le prix du maïs en rendu Bordeaux, sa place de référence, n'est pas coté sur la période octobre-décembre, depuis le 22 octobre. Globalement, les cours hexagonaux ont eu tendance à progresser entre le 20 et le 27 octobre, dans le sillage des marchés à terme d’Euronext et du CBOT. A noter que le Conseil agraire ukrainien a lancé l’alerte sur les taux de mycotoxines. De plus, le trafic routier reste perturbé entre l’Ukraine et la Pologne. Selon Céré’Obs, sur la semaine 42 (du 14 au 20 octobre), les conditions de cultures “bonnes à très bonnes” passent de 60 % à 59 % (75 % en récolte 2024). La récolte a progressé de 56 % à 75 % des surfaces emblavées (contre 23 % l’année dernière à dates).

Le CIC relève les perspectives de production mondiale de céréales

Les perspectives de production mondiale pour 2025/26 toutes céréales confondues sont relevées de 13 millions de tonnes en glissement mensuel, à 2 425 millions de tonnes. Il s’agit de la troisième révision consécutive à la hausse et, comme le mois précédent, cette révision reflète principalement des augmentations concernant le blé et l’orge, les dernières données confirmant des rendements meilleurs que prévu chez plusieurs grands producteurs indiquent les spécialistes du Conseil international des céréales (CIC ou IGC). Les progressions sont « notables » pour le maïs (+ 59 millions de tonnes), le blé (+ 27 millions) et l’orge (+ 8 millions). « Comme une partie seulement des disponibilités supplémentaires est acheminée vers la consommation », relevée de 5 millions de tonnes à 2 400 millions, les prévisions des stocks mondiaux de fin de campagne (cumul des campagnes locales respectives de commercialisation) sont majorées de 12 millions de tonnes en glissement mensuel, pour atteindre un pic de trois ans de 618 millions de tonnes notent encore le CIC. Principalement du fait d’une hausse pour le blé, les perspectives d’échanges de céréales sont légèrement relevées, à 440 millions de tonnes.

 

Cet article a été écrit par les journalistes spécialisés de La Dépêche-Le Petit Meunier, qui accompagne depuis 1938 les opérateurs du commerce des grains.

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