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Produits de la mer
Le groupe Alliance se renforce dans la marée

Le groupe agroalimentaire Alliance développe son activité produits de la mer, notamment en frais via Ulysse Marée qui vient de s’installer au Guilvinec.

Sous la criée du Guilvinec, troisième des trente-sept halles à marée de France en volume (15 169 tonnes l’an passé), un nouvel acteur vient de faire son entrée. Il s’agit d’Ulysse Marée, filiale du groupe agroalimentaire Alliance, lui-même filiale d’une coopérative spécialisée dans la commercialisation de porcs et de bovins (Cobevial), installée à Amiens (Somme) (lire encadré). La société vient d’être constituée après l’acquisition au printemps de la société de mareyage Pêcheries Les Brisants (5,7 millions d’euros de chiffre d’affaires), jusqu’alors située sous la criée du port voisin de Loctudy.

L’atelier et l’ensemble de son personnel ont été transférés sous la criée du Guilvinec. S’étendant sur 700 mètres carrés et employant vingt et une personnes, dont quinze en production, Ulysse Marée occupe « l’espace de trois magasins de marée qui ont été regroupés », explique-t-on sous la criée. La halle à marée du Guilvinec compte aujourd’hui huit sociétés de mareyage (120 à 900 mètres carrés chacune), mais près de deux cents acheteurs enregistrés, des poissonniers des magasins de grande distribution et des mareyeurs du Guilvinec ou d’ailleurs.

Maîtriser l’amont pour mieux orienter l’aval

Hors l’acquisition des Brisants, Ulysse Marée a investi 300 000 euros dans les outils de l’atelier, notamment une machine de conditionnement sous-vide. Car la société ne veut pas évoluer dans le seul métier du mareyage traditionnel – fileter et expédier –, mais développer la production « d’unités de vente consommateur vendues sous-vide, en poids fixe, avec ou sans arêtes », explique Geneviève Guillou, directrice du développement de la société. Pour Alliance, c’est donc une nouvelle étape dans son activité produits de la mer.

« Nous y sommes entrés par les produits élaborés au début des années 1990 avec la société La Dieppoise, depuis intégrée dans Gélaé – deux sites de production : viande et légumes à Foucarmont (Seine-Maritime), gamme poisson à Berck (Pas-de-Calais) », explique le président du directoire d’Alliance, Hubert Parry. Alliance a ensuite fait l’acquisition de sociétés de négoce (Ulysse, National 1, Fjörd Import), s’est rapprochée de l’amont en prenant des parts dans un armement à la pêche de Tahiti qui a lancé un navire palangrier de 21 mètres en 2019 (Ulysse One) et s’apprête à en mettre un second, Ulysse Deux en décembre. L’objectif : « maîtriser l’amont pour mieux orienter l’aval », ajoute Hubert Parry.

Le quart du chiffre d’affaires du groupe

« Aujourd’hui, les produits de la mer pèsent le quart du chiffre d’affaires d’Alliance (130 millions dans le négoce, 20 millions dans Gélaé) », ajoute Hubert Parry. En phase de démarrage, Ulysse Marée affiche autour de 10 millions de chiffre d’affaires. Mais les unités de vente consommateur devraient rapidement monter en puissance et représenter à terme « 40 % de l’activité aux côtés de la marée traditionnelle (40 % également) et le négoce international (20 %) pour un chiffre d’affaires prévisionnel de 12 ou 13 millions sous trois ans », précise Geneviève Guillou. Elle n’exclut pas une extension de l’activité dans un autre bâtiment dans un second temps.

En phase de croissances externes

Alliance regroupe une douzaine de PME pour un chiffre d’affaires cumulé de 650 millions d’euros et près de 2 000 salariés. Le début de constitution de ce groupe a démarré dans les années 1970 sous l’impulsion des éleveurs adhérents de la coopérative Cobevial (Somme). Ses activités s’étendent de la nutrition animale aux produits élaborés de viande et de légumes en passant par le négoce international, le transport, les produits de la mer, etc. Une surface d’activités diversifiées qui s’élargit progressivement depuis quatre ans. « Nous sommes en phase de croissance externe avec plusieurs dossiers réalisés et d’autres en cours, explique le président du directoire d’Alliance, Hubert Parry. Ce qui nous intéresse, ce sont des sociétés de 10 à 100 millions de chiffre, représentatives de leur secteur dans des activités de niche. »

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