Céréales
Le coronavirus fait paniquer les marchés !
La séance du 24 février a été marquée par la baisse de l’ensemble des prix des grains sur Euronext, à la suite de nouvelles rapportant une extension de l’épidémie de coronavirus sur le continent européen.
La séance du 24 février a été marquée par la baisse de l’ensemble des prix des grains sur Euronext, à la suite de nouvelles rapportant une extension de l’épidémie de coronavirus sur le continent européen.
Période du 18 au 25 février. Les cotations du blé tendre sur Euronext et le marché physique français ont cédé du terrain sur les sept derniers jours. D’abord en phase de stabilisation lors de la semaine 8, les prix se sont subitement repliés lors de la séance du 24 février, après un week-end où les médias généraux ont rapporté une extension de l’épidémie de coronavirus en Europe. Consécutivement à l’annonce de 165 cas en Italie, les principaux marchés financiers, notamment le Cac 40 et le Dax 30, ont chuté, entraînant dans leur sillage les principales commodités agricoles, dont les grains. Une certaine demande internationale soutenait les prix précédemment, tout comme la baisse de la production australienne. Citons par exemple l’achat turc le 18 février pour 250 000 tonnes de marchandises à 222,75-234,90 $/t Caf, chargement 5-20 mars. L’Arabie saoudite en a acquis de son côté 715 000 tonnes le 21 février à 247,46 $/t Caf, livraison avril-juin. En France, le marché s’interroge toujours au sujet des surfaces nationales : 65 % des blés hexagonaux sont jugés bons à excellents selon le dernier bulletin Céré’Obs de FranceAgriMer, contre 85 % l’an dernier à pareille époque. Les échanges sont toujours aussi intenses côté portuaire, sachant que l’intérieur génère aussi des affaires du côté des meuniers, que ce soit sur l’ancienne ou la nouvelle récolte.
Les prix du maïs ont suivi la tendance baissière imprimée par le blé tendre. L’épidémie de coronavirus fait craindre une baisse de la demande chinoise en maïs états-unien, faisant reculer les cours à Chicago. Et ce, d’autant que le Brésil et l’Argentine bénéficient de bonnes conditions de culture. En France, les fabricants d’aliments sont preneurs sur les mois d’été, et les Espagnols sont acheteurs à court terme, dynamisant les échanges dans le Sud-Ouest.
De nombreux achats internationaux d’orges fourragères !
Du côté de l’orge fourragère, les cours baissent, comme en blé tendre, mais la semaine 8 a été marquée par de nombreux achats internationaux. Signalons celui de la Tunisie le 20 février, pour 75 000 tonnes à 206,15 $/t Caf, chargement mars-avril, de la Jordanie pour 120 000 tonnes à 203,50-209,90 $/t Caf le 19 février, chargement mai-juin, et celui de la Turquie le 18 février pour 25 000 tonnes à 200,85 $/t Caf, chargement 26 février- 15 mars. En France, les échanges sont toujours concentrés sur le portuaire. Selon Céré’Obs, les orges d’hiver affichent un taux de parcelles en état bon à excellent à 67 % (80 % l’an dernier à pareille époque). Les semis d’orge de printemps sont réalisés à 20 % contre 16 % la semaine passée.