Le cacao voit rose, le café et le sucre moroses
Le cacao a continué de grimper la semaine dernière en raison de récoltes moins abondantes que prévu au Ghana et en Côte d’Ivoire, tandis que le café et le sucre ont creusé leurs pertes.
Les prix du cacao ont continué leur ascension, atteignant jeudi 1 810 £/t à Londres, son plus haut depuis quinze mois. La tonne s’échangeait pour 2 587 $ à New York mardi, s’installant à son plus haut niveau depuis seize mois. Alors que la fin de la saison principale, qui dure d’octobre à mars en Afrique, se profile, la qualité comme la quantité de l’offre a diminué, principalement au Ghana et en Côte d’Ivoire. La récolte de mi-saison qui va commencer devrait être décevante au Ghana, où le manque de pluie a plombé les récoltes. À plus long terme, la production pourrait encore diminuer puisque le Ghana a affirmé que le pays aurait des difficultés à rembourser les emprunts effectués pour développer ses exploitations et que la Côte d’Ivoire compte moins investir.
Le café a continué de reculer, les pertes de l’arabica à New York lui faisant toucher vendredi son plus bas niveau depuis neuf mois à 116,90 cents la livre. Les spéculateurs prennent note de la météo clémente au Brésil qui pourrait profiter à la récolte d’arabica. La demande brésilienne se tourne de plus en plus vers le robusta, laissant ainsi la quantité d’arabica disponible à l’export plus élevée. Toutefois, les prévisions les plus optimistes sur la production en 2018 semblent trop élevées, et les prix pourraient remonter au troisième trimestre.
Le sucre blanc a touché son plus bas niveau depuis deux ans et demi à 346,20 $/t à Londres. Le marché du sucre s’est de nouveau trouvé sous pression avec de nouvelles annonces sur les productions très élevées en Thaïlande et en Inde. Pourtant, le Brésil voit ses raffineurs privilégier la transformation de la canne en éthanol en raison du bas niveau des prix qui devraient atteindre 17 cents la livre pour que privilégier le sucre.