Aller au contenu principal

Lait de consommation - Lactel s'offre les prés

La marque Lactel, qui fêtait cette année ses 50 ans, lance l'Appel des prés, un lait revendiquant un minimum de pâturage de 200 jours par an.

© Lactalis

Alors que les éleveurs laitiers de Bretagne, soutenus par la région, ont annoncé en septembre dernier la naissance de la marque « lait de pâturage », et alors que Sodiaal s'apprête à l'adopter pour Candia, Lactalis lance sur le marché du lait de consommation sous sa marque ombrelle Lactel : l'Appel des prés. Il s'agit d'un lait UHT demi-écrémé au lait de vaches ayant bénéficié de 200 jours de pâturage, soit une alimentation constituée de plus de 60 % d'herbage en moyenne. Lactel promet même une surface minimum de pâturage de 10 ares par vache. Et, lorsque le temps ne leur permet pas d'être à l'extérieur, les vaches sont nourries avec une alimentation étiquetée non OGM (céréales, maïs...), issue en grande partie de l'exploitation elle-même. De quoi damer le pion à ses concurrents sur ce créneau qui fait beaucoup parler de lui. Les attentes des consommateurs sur le bien-être animal l'exigent. « Cette durée est l'une des plus élevées en Europe pour un lait conventionnel », explique Anne-Gaëlle Lannic, directrice marketing de Lactel. Le cahier des charges a été élaboré avec une vingtaine d'éleveurs qui bénéficient pour cet engagement d'une prime de 10 euros pour 1 000 litres. Les producteurs partenaires sont tous situés dans un rayon de 50 km autour de la laiterie de Vitré, en Bretagne.

UNE VINGTAINE D'ÉLEVEURS

« Nous démarrons modestement, mais ce marché peut atteindre potentiellement 10 millions voire 20 millions de litres rapidement. La période de conversion des producteurs que nous avons identifiés et qui sont susceptibles de participer à ce positionnement, est de 6 mois », explique-t-elle.

Ce nouveau segment voit sa place se confirmer jour après jour, même si contrairement au bio il n'existe pas de signe de qualité officiel ou une charte d'engagement national pour l'appellation pâturage.

L'Appel des prés sera proposé à 1,10 - 1,15 euro la bouteille d'un litre, un peu en dessous du lait bio UHT qui s'affiche en magasin autour de 1,30 euro le litre. Sur les 400 millions de litres commercialisés par Lactel (vache et chèvre), le bio totalise 20 % et continue à engranger des points de croissance. La directrice marketing table sur une trajectoire aussi positive pour sa nouvelle recrue.

LE LAIT BLANC LACTEL REPREND DES COULEURS

« La part de marché de Lactel en lait de consommation est de 16,1 % en volume et 20,1 % en valeur au 10 septembre 2017, selon IRI. Nos ventes sont en hausse de 1 % en volume », précise Anne-Gaëlle Lannic. Ceci est à attribuer au lait bio et au lait délactosé (+15 %) mais aussi au lait de chèvre qui est comptabilisé dans l'approche marketing de la marque. « Nous avons réussi à stabiliser nos volumes de lait grâce au délactosé (Lactel assure 85 % de l'offre du marché) et au bio, et nous enregistrons une croissance de 10 % sur nos ventes de lait de chèvre qui représentent désormais 8 millions de litres. » Lactalis vient de lancer deux nouvelles références sur ce dernier segment : un lait écrémé et un format 50 cl demi-écrémé. La marque ne délaisse pas pour autant les aromatisés qui ont accueilli cette année Matin léger bio café et chocolat.

Enfin, face au dénigrement du lait et à l'agressivité commerciale des jus végétaux, Lactel défend l'appellation lait et cherche à imposer une identification claire en rayon. « Dans notre plan marchandising, les jus végétaux sont positionnés loin du lait avec une séparation significative », clame-t-elle. Pour le beurre, la profession avait obtenu une séparation légale en rayon avec les margarines il y a plus de vingt ans et c'est toujours d'actualité !

Les plus lus

au premier plan, tête de boeuf, dans un marché aux bestiaux
DNC : quel impact sur les prix des broutards, petits veaux, jeunes bovins et vaches ?

Alors que le marché des bovins dans son ensemble était dans une conjoncture très favorable et rarement vue, la dermatose…

Poulets standard européen
Poulet : plus de 300 €/100 kg, le marché européen s’emballe

Les prix européens du poulet s’envolent, car la production progresse moins vite que la consommation. Si l’Ukraine est un peu…

vaches laitières dans une prairie
Vaches laitières : après un an de flambée, les prix vont-ils vraiment baisser ?

Les prix des vaches laitières ont commencé leur escalade il y a un an. Si un mouvement de baisse automnale se fait sentir, les…

Poulets JA787 aux Pays-Bas. © Hubbard
Poulet standard : y-a-t-il une vraie bascule vers le poulet ECC ?

Alors que le poulet standard est le moteur de la croissance de la production en France, LDC et Galliance ont annoncé s’engager…

Poule de réforme en élevage sol
Poules de réforme : comment les abattoirs s’adaptent à la baisse de l’offre ?

Les abattages de poules pondeuses de réformes reculent depuis 2021. Entre grippe aviaire, allongement des durées de pontes et…

bateau porte conteneur a quai
Bovins : des exportations en baisse de 13 %, des importations en hausse de 6 % au niveau européen

Le solde du commerce extérieur de la filière bovine européenne s’est fortement dégradé au premier semestre 2025, alors que l’…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio