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L’abattoir de Saint-Céré se modernise et change de statut

Grâce à la volonté de la communauté de communes Causses et Vallée de la Dordogne et de ses partenaires, l’abattoir de Saint-Céré bénéficie d’un plan de modernisation pour relancer son activité.

L’abattoir de Saint-Céré change de statut et devient une société d'économie mixte pour fédérer les usagers et les associer au développement économique de l’outil.
© Abattoir de Saint-Céré

Depuis plusieurs mois, Cauvaldor (communauté de communes Causses et Vallée de la Dordogne) s’est engagée dans la restructuration de l’abattoir multi-espèces de Saint-Céré, dans le Lot.

"On a évité de justesse la fermeture administrative, reconnaît Raphaël Daubet, le président de Cauvaldor. Cet abattoir public, unique dans le département, est essentiel pour répondre aux besoins de circuits courts. Il avait besoin d’être modernisé pour être pérennisé."

700 000 euros d'investissement

La collectivité qui s’est appuyée sur les préconisations d’un rapport d’audit réalisé par la chambre d’agriculture du Lot a investi près de 700 000 €, dont 209 000 € d’aides de l’Etat dans le cadre du plan France relance. Les investissements ont été programmés pour gagner en performance et pour développer les énergies vertes : réfection du système froid, acquisition de machine pour la chaîne porcine (échaudeuse épileuse), installation de caméras de surveillance pour le bien-être animal, récupérateur de chaleur solaire et thermique, toiture photovoltaïque….

En termes de professionnalisation (une vingtaine de salariés concernés), un plan de formation du personnel a été mis en place et des postes clés ont été recrutés, notamment un nouveau directeur.

Au niveau des statuts, l’abattoir devient une société d’économie mixte (SEM). " Il y avait une régie autonome qui ne permettait pas d’être pertinent dans une fonction commerciale, explique le président. On a décidé de créer une SEM pour associer à la gouvernance les usagers de l’abattoir." Le capital est ouvert aux actionnaires publics (majoritaires) et privés : communautés de communes du Lot et de la bordure corrézienne, Conseil départemental du Lot, éleveurs, grossistes, bouchers, coopératives, chambre d’agriculture, GMS… "ça permet de fédérer, de professionnaliser la gouvernance et d’avoir un fonctionnement commercial plus efficient", poursuit le président.

Développement vers la prestation et positionnement sur les filières qualité

L’objectif est de déployer une vraie politique de développement pour relancer l’activité avec prestation de découpe, ouverture de nouveaux circuits logistiques (colis pour la vente directe, livraison des cantines et des ehpad…) et positionnement sur les filières qualité.

L’abattoir labellisé pour le veau sous la mère a obtenu son agrément export pour le Japon et travaille sur l’agrément steak haché pour valoriser les avants.

En 2020, l’activité de l’abattoir est tombée à 2 400 tonnes équivalent carcasse (TEC), elle est remontée à 3 000 TEC aujourd’hui avec l’objectif d’atteindre les 3 500 TEC.

"On va essayer d’ajuster l’outil pour répondre à des besoins qui ne peuvent pas être remplis par le privé, précise Raphaël Daubet. La réflexion en cours est d’intégrer l’abattoir dans le projet alimentaire de territoire et d’en faire un véritable outil d’aménagement. C’est un beau projet car on s’aperçoit que ce sont des outils qu’on doit maîtriser publiquement, c’est un choix de souveraineté alimentaire locale."

Le Conseil départemental du Lot - qui va rentrer au capital de la SEM - a déjà doublé son budget consacré à l’achat de produits locaux pour la restauration dans les collèges.

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