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La tendance baissière se confirme

Les fonds d’investissement poursuivent leurs liquidations de positions, pesant ainsi sur les tendances des marchés à terme du blé tout en tirant à la baisse les marchés physiques, jusqu’à provoquer un sérieux décrochage des prix.
Période du 2 au 8 mars. Devant la situation politique toujours confuse, voire encore dégradée en Libye, dans les pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, les investisseurs ne se rassurent pas quant à l’avenir à court et moyen termes du marché des matières premières agricoles, mais aussi devant les intentions de la Fed (banque centrale américaine) de relâcher son effort de soutien direct à l’économie américaine. Les fonds ont poursuivi, tout au long de la période citée en référence, leurs liquidations de positions, pesant ainsi sur la tendance des marchés à terme du blé, tirant aussi à la baisse les marchés physiques, jusqu’à provoquer un sérieux décrochage mardi en fin de journée.

Prévisions d’exportations exceptionnelles de blé

FranceAgriMer ne semble pas partager les craintes de ces intervenants puisque son conseil spécialisé céréales, qui se réunit à l’heure où nous rédigeons ces lignes, augmenterait encore de 500 000 tonnes ses prévisions d’exportations de blé tendre vers les pays tiers, les portant à 12,6 millions de tonnes (Mt), du jamais vu. Notons cependant que les certificats d’exportation de blé tirés la semaine dernière ont été inférieurs à ceux de la semaine précédente, avec 244 640 tonnes pour l’ensemble de l’UE, dont 88 189 tonnes pour la France.
En revanche, les certificats d’orge ont augmenté tout comme les chargements en portuaires, 109 158 tonnes de certificats ayant été attribués pour l’ensemble de l’Union européenne, dont 80 140 pour la France. Pour ce qui est des chargements à Rouen, ils ont atteint pour la semaine du 28 février au 4 mars 24 000 tonnes dont 6 400 à destination du Maroc, ce qui annonce peut-être le démarrage attendu des exportations sur le pourtour méditerranéen.

Progression de l’orge dans les incorporations

Sur le marché intérieur, on continue de définir comme calmes les ventes d’orge aux Fab. Pourtant, si l’on considère les incorporations pour la première partie de la campagne, on constate leur progression de plus de 200 000 tonnes par rapport à la même période de 2009-2010 alors que dans le même temps, le blé a rétrogradé de 350 000 tonnes. Mais l’orge de mouture reste soumise à la concurrence de l’offre abondante en céréales fourragères, accrue par l’arrivée sur le marché communautaire de la partie du stock d’intervention destiné aux « plus démunis » (encore 2,5 millions de tonnes). Ainsi, même si le courant commercial s’améliore, l’orge fourragère ne résiste pas à la tendance baissière générale et cotait en début de semaine 185 euros rendu Rouen, après avoir atteint jusqu’à 210 euros en début d’année.
Il en est de même du maïs, lui aussi confronté à l’abondance communautaire des autres céréales fourragères et qui, sans autre élément de direction de tendance, se contente de suivre celle du blé.

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