Aller au contenu principal

La révision automatique des prix du porc déplaît

Lors de l’assemblée générale d’Inaporc, le médiateur des relations commerciales a proposé une révision automatique des prix en fonction des cours. Ce qui n’a pas plu à la filière.

À l’heure actuelle, transformateurs de viande de porc et distributeurs discutent de la revalorisation du prix de la viande de porc à la suite de la hausse récente des cours. Afin de gagner en efficacité à l’avenir sur les révisions des prix de la viande de porc, Inaporc a fait appel à Francis Amand, médiateur des relations commerciales agricoles. Lors de l’assemblée générale de l’interprofession du 3 juillet 2019, celui-ci a proposé dans une ambiance tendue d’inclure dans les contrats entre acteurs de la filière porcine une révision automatique du prix du porc en fonction des cours. Cette piste de réflexion n’a séduit personne. « C’est une belle intention, mais ça ne changera rien. Ce mécanisme nierait la concurrence entre les distributeurs », selon Emmanuel Commault, directeur général de la Cooperl.

Prendre en compte les fluctuations de 24 pièces de découpe

« Avec la chute du cheptel asiatique, on se dirige vers une situation de surcapacité industrielle de nos entreprises, mettant le distributeur dans une position de force. Les entreprises de 3e transformation ne seront pas en position de négocier et vont perdre de l’argent », ajoute-t-il. « Cette mesure n’est ni réaliste, ni fonctionnelle, ni pratique, n’existe dans aucune autre filière et serait destructrice de marché », selon Gérard Cladière, directeur national de la boucherie Carrefour France, avant de poursuivre, « la loi structure le prix des marques nationales en prenant en compte les matières premières, mais de beaucoup d’autres choses telles que le plan d’affaires ».

Si personne n’est satisfait, c’est bon signe

Bernard Vallat, président de la Fict, a eu des propos plus modérés. « C’est une bonne idée, mais le coût des matières premières ne compose que 50 à 60 % du prix de la charcuterie. Il faudrait prendre en compte aussi un panier de fluctuations des 24 pièces de découpe. Renforcer la transparence pour cet outil nous exposerait à la concurrence avec les MDD », selon lui. « Si personne n’est satisfait, c’est bon signe. Chacun y trouve des intérêts et des difficultés de mise en place », a conclu François Amand, assurant que cette révision s’inscrit dans la légalité et ne favoriserait pas l’importation de porcs étrangers.

Les plus lus

Poule de réforme en élevage sol
Poules de réforme : comment les abattoirs s’adaptent à la baisse de l’offre ?

Les abattages de poules pondeuses de réformes reculent depuis 2021. Entre grippe aviaire, allongement des durées de pontes et…

drapeau turc
Bovins : la Turquie continue sa décapitalisation, l’Europe en profite peu

Alors que les abattages de bovins continuent de progresser en Turquie faute de rentabilité de l’élevage allaitant et laitier,…

Gilles Huttepain, Vice-président de l'interprofession Anvol
Le poulet chinois s’impose en Europe, la volaille française alerte

La filière poulet française s’inquiète d’un afflux inédit en provenance de Chine, qui dégage ses surplus de filets de poulet…

bateau porte conteneur a quai
Bovins : des exportations en baisse de 13 %, des importations en hausse de 6 % au niveau européen

Le solde du commerce extérieur de la filière bovine européenne s’est fortement dégradé au premier semestre 2025, alors que l’…

pièce de boeuf argentin
Comment le bœuf argentin gagne les boucheries de France

Le succès des restaurants de bœuf argentin à Paris s’étend aux boucheries de luxe. Sa notoriété en Europe est soignée en amont…

douanier chinois devant un ordinateur
Viande bovine : la Chine enquête toujours sur ses importations et pourrait les limiter

Les résultats de l’enquête chinoise sur les perturbations de son marché intérieur de la viande bovine par les importations ne…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio