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Fruits et légumes
La pomme de terre primeur résiste au Covid-19

Le démarrage de la campagne de pommes de terre primeurs a coïncidé avec les mesures de confinement, portant un coup d’arrêt au débouché de la RHD et bouleversant les comportements des consommateurs. D’où un début de campagne « délicat », selon André Minguy, président de la commission primeur du CNIPT.

La grande distribution a su mettre en avant la primeur dès la période de Pâques. © N. D. FLD
© N. D. FLD

La pomme de terre primeur n’a pas été le secteur le plus durement affecté par le confinement qui a concerné la plupart des produits alimentaires, en déclenchant des achats de précaution spectaculaires et irrationnels. Ce qui fut le cas de la pomme de terre de conservation pour laquelle les achats de ménages ont bondi en privilégiant l’offre de proximité, les nouveaux modèles de vente directe, les drives et, d’une manière générale, tout ce qui pouvait alléger les normes de régulation imposées à l’accès aux magasins physiques.

Ces achats précipités, s’ils ont bousculé la conjoncture, ont au moins eu le mérite d’accélérer le dégagement des encombrants stocks d’ancienne récolte qui menaçaient de peser sur le marché de la primeur. Car, comme le souligne André Minguy, président de la commission primeur du CNIPT, le début de campagne primeur n’a pas eu l’exceptionnelle fluidité de la précédente. Pour résumer, la situation présente, André Minguy la compare plutôt à celle « satisfaisante » de 2018 qu’à la « très bonne » de l’an dernier.

La grande distribution a joué le jeu

Cela étant, c’est maintenant que l’on entre de plain-pied dans la campagne de primeurs, avec l’arrivée échelonnée, mais abondante de tous les bassins de production, sauf ceux des îles de Noirmoutier et de Ré qui, ouvrant traditionnellement le bal, le quittent tout aussi précocement. Le graphique c-joint permet de suivre l’échelonnement habituel des mises en marché par bassin de production. Il sera, grosso modo, respecté cette année et l’on considère que les disponibilités en primeur et en nouvelle récolte (version plus mature que la primeur, commercialisable jusqu’au 30 septembre) seront en mesure d’assurer la liaison avec l’entrée en lice des tubercules de conservation.

Pas d’inquiétudes sur ce plan, mais quelques questionnements sur l’orientation que va prendre la suite de cette campagne. Jusqu’alors, elle s’est déroulée dans un bon équilibre avec des consommateurs fidélisés au produit et une filière s’employant à dynamiser le marché, notamment la grande distribution qui, dès la période de Pâques, a su mettre en avant la primeur en insistant sur l’origine française, mention porteuse.

La fin de campagne semble favorable

Les stocks d’ancienne récolte ont pratiquement disparu et, comme le constate Ali Karacoban, responsable du service économique du CNIPT, le retour des chalands vers les hypermarchés et autres grandes surfaces se précise. Tout comme vers le rayon vrac, délaissé depuis le début de la crise au profit des petits conditionnements, plus adaptés aux approvisionnements en flux tendu et à l’essor des nouveaux modes d’achat des consommateurs.

La fin de la campagne de primeurs, le 15 août, se présente donc plutôt favorablement pour la filière, si l’effort promotionnel de la distribution persiste, si la préférence nationale est préservée d’un recours à l’importation et, surtout, si le consommateur confirme son intérêt pour la pomme de terre primeur qui ne s’est pas démenti malgré l’épidémie de Covid-19.

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