Aller au contenu principal

La France importe moins de viande de lapin, mais ce n’est pas une bonne nouvelle

La France importe moins de lapin depuis les pays étrangers. Pour autant, la production ne reprend pas. Au contraire, la consommation continue de s’effondrer.

Lapin
La consommation de lapin continue de s'effrondrer en France.
© Virginie Pinson

En lapin, la France est beaucoup moins aux achats. Nos importations ont reculé de moitié en provenance de la Belgique (-51 %) et de l’Espagne (-49 %) au cours des neuf premiers mois de l’année comparé à la même période en 2023 selon l’Itavi d’après DNSCE. Au départ de la Chine, décriée, la baisse des importations est plus contenue (- 10 %). Le pays reste de loin notre premier fournisseur de lapin.

Baisse de la demande française de lapin

Si les importations françaises de lapin reculent c’est parce que la consommation continue de s’éroder. En GMS, les achats des ménages ont reculé de 16,1 % selon l’Itavi d’après Kantar World Panel pour FranceAgriMer. Les baisses les plus marquées concernent le râble (-30,3 %), l’entier (-18,9 %) ou encore la cuisse (-18,2 %). Pour l’ensemble de ces pièces, les prix ont connu des hausses entre 0,1 et 6,5 %. Exception en gigolette, le prix a baissé de 3,5 % et les volumes ont pris 7,4 %. L’entier reste le segment le plus acheté (47,6 %).

Lire aussi : Redonner l’envie du lapin français

En vingt ans, la consommation est passée d’un peu plus de 800 gr/an/hab (2005) à 310 gr/an/hab (2024).

Hausse des exportations et du solde commercial en lapin

La production de lapin est, en partie, destinée à l'exportation. Vers notre principal client, nos envois ont augmenté de 29 % d’après l’Itavi d’après DNSCE. Ils sont en baisse vers les Etats-Unis (-37 %) mais il ne s’agit que de notre neuvième partenaire. Au cours des trois premiers trimestres, les exportations françaises de lapin ont progressé de 9,7 % tandis que les importations françaises ont baissé de 9,7 %. De fait, le solde commercial s’est amélioré de 27,7 %. 

Lire aussi : En lapin, la France est encore autosuffisante

Les plus lus

au premier plan, tête de boeuf, dans un marché aux bestiaux
DNC : quel impact sur les prix des broutards, petits veaux, jeunes bovins et vaches ?

Alors que le marché des bovins dans son ensemble était dans une conjoncture très favorable et rarement vue, la dermatose…

Poulets standard européen
Poulet : plus de 300 €/100 kg, le marché européen s’emballe

Les prix européens du poulet s’envolent, car la production progresse moins vite que la consommation. Si l’Ukraine est un peu…

Porc : « le choix de la Chine de cibler l’agriculture européenne n’est pas anodin »

Les Marchés ont échangé avec Simon Lacoume, économiste sectoriel chez Coface, expert mondial en assurance-crédit, pour…

personnes sur une scène
Culture Viande : « Sans abattoir ni ateliers, il n’y a pas de valorisation de la production française »

Lors du congrès annuel de Culture viande, les industriels ont pointé leurs intérêts convergents avec ceux de l’élevage, en…

Jérôme Foucault
Négociations commerciales : « Ce qui est transformé en France, issu de l’agriculture française, doit être négocié en France ! »

À moins de deux mois du début des négociations commerciales, Jérôme Foucault, président de Pact’alim qui représente des PME et…

poussins
Ovosexage : fin de l’accord de financement, qui va payer ?

Le CNPO annonce anticiper la fin de l’accord sur le financement de l’ovosexage, douloureusement négocié il y a huit mois, car…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio