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La filière veau a bien négocié la mise aux normes

Le nombre d’exploitants est resté à peu près stable, en dépit du passage aux cases collectives. De nouvelles contraintes sanitaires apparaissent, mais les conditions de travail se sont améliorées.

Les professionnels de la filière veau tirent un bilan positif de la mise aux normes des exploitations au 1er janvier 2004. « Le nombre d’éleveurs est resté à peu près stable, se félicite Fabrice Heudier, président d’Interveaux. C’est une bonne surprise. Des exploitants proches de la retraite ont cessé leur activité, faute de successeurs. Ils ont été remplacés par de nouveaux éleveurs, ayant investi dans des bâtiments neufs. Le potentiel de production est maintenu. » Même satisfaction du côté du Syndicat de la vitellerie française (SDVF), dont les adhérents représentent 60 % de la production de veaux de boucherie en France. « Il y a quelques années, nous étions très inquiets, déclare son secrétaire général Thierry Berthelot. Certains prédisaient une baisse de la production d’environ 15 à 20 %. Non seulement, notre potentiel n’a pas chuté, mais il a progressé de 3 %.»

Explication de cette performance, la bonne conjoncture du secteur. « Le marché du veau s’est bien tenu par rapport aux autres productions, souligne Fabrice Heudier. Pour cela, les professionnels ont réalisé des efforts sur la qualité des produits, à travers les démarches de certification et de label. Nous n’avons plus à rougir des conditions d’élevage. Le ménage a été fait dans la profession, il y a dix ans. L’image du veau aux hormones appartient au passé. » Sur le plan sanitaire, la mise aux normes n’est pas sans poser des problèmes, avec les risques de propagation de maladie. Mais, les conditions de travail des éleveurs sont « globalement meilleures ».

Par ailleurs, Interveaux a pris deux décisions importantes le 27 mai, concernant les opérations de classement des carcasses de veaux. Tout d’abord, il a adopté le principe d’une détermination automatique de la couleur de la viande au stade de l’abattage. Un appareil (chromamètre Minolta CR 310) existe déjà et fonctionne en continu dans les abattoirs hollandais. Un nouveau modèle (CR 410) est maintenant disponible. L’Institut de l’élevage a été chargé de vérifier que ce nouveau modèle remplit bien les mêmes fonctionnalités par rapport au précédent. Il doit aussi procéder à quelques adaptations, destinées à rendre son utilisation plus pratique en abattoir. Normaclass travaille de son côté sur un chromamètre qui, lorsqu’il sera opérationnel, sera également testé en condition industrielle par l’Institut de l’élevage.

Ensuite, sans s’être prononcé sur la nécessité d’un classement automatique des carcasses de veau (conformation, état d’engraissement), le bureau d’Interveaux a décidé de procéder à des tests sur la machine à classer les veaux, développée par Normaclass. Le prototype français sera installé début 2005 chez Tendriade à Châteaubourg, afin de recueillir des données pour une homologation. Des tests analogues seront réalisés sur la machine allemande E + V.

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