Aller au contenu principal

Légumes d’industrie
La filière a renoué avec la production en 2017

Une sensible augmentation des surfaces et de bons rendements ont permis aux légumes destinés à l’appertisation et à la surgélation de retrouver leur potentiel de production, l’an dernier, après deux années de piètre récolte.

La production de haricots a atteint 345 800 tonnes en 2017, contre 290 900 t en 2016.
© Stéphane LEITENBERGER

Jean-Baptiste Moreau, député LREM de la Creuse, convié en tant que rapporteur du projet de loi sur l’Alimentation, a développé le sujet devant l’assemblée générale de l’Unilet, interprofession des légumes en conserve et surgelés* réunie le 14 juin à Paris. Le volet du texte concernant la contractualisation dans les filières figurait en première place dans les débats qui ont émaillé cette assemblée.

Mais l’ordre du jour portait avant tout sur le thème de la contractualisation dans les filières. Pour celle des légumes industriels, la contractualisation, c’est une vieille histoire. C’est en effet en 1945 que fut signé le premier contrat applicable aux pois. Au gré des textes réglementaires, le dossier a évolué, notamment en 1960 avec l’institution des contrats-types et en 1964 avec les accords interprofessionnels. En 1967, 12 160 agriculteurs récoltaient 145 800 tonnes (t) de légumes produits sur 39 400 hectares. En 2017, ils ne sont plus que 3 676 (196 de plus qu’en 2016) mais cultivent 69 900 hectares. Réunis en dix-neuf groupements de producteurs, au sein du Cénaldi, ils approvisionnent vingt-trois sites de transformation, situés dans les trois grands bassins de production : Nord-Centre (47 % des surfaces), Bretagne (33 %) et Sud-Ouest.

Des surfaces à +10 %

La superficie totale consacrée à ces cultures a enregistré en 2017 une forte reprise, de +10 %, retrouvant le niveau de 2014, après deux mauvaises années consécutives. Les deux principaux produits, les haricots (verts et beurre) à 27 600 ha et les pois, 27 800 ha, profitent principalement de cette progression.

À cette augmentation des surfaces, se sont ajoutés de bons rendements permettant à la production de haricots d’afficher 345 800 t, contre 290 900 t l’année précédente, et aux pois, 170 200 t, versus 158 500 t en 2016. Les carottes (164 400 t) et les épinards (87 000 t) se situent au-dessus de la moyenne quinquennale.

Baisse de la consommation

Dans le contexte de contractualisation, l’offre s’ajuste à la demande et l’on retrouve au stade des fabrications, la dynamique de la production. Les conserves de légumes ont donc progressé de 13 % l’an dernier avec 567 000 t dont 191 000 t de haricots, 98 000 t de pois et carottes, 90 000 t de pois. Les fabrications de surgelés ont augmenté de 7 %, atteignant 376 000 tonnes.

Malheureusement, la consommation n’a pas partagé ce dynamisme, accusant un repli de 2 % en conserves de la part des ménages et de 4 % pour la restauration. Les surgelés ont mieux résisté, les 2 % de hausse de la restauration compensant la baisse équivalente des achats domestiques. Un autre point noir subsiste : les échanges extérieurs. En volume comme en valeur, le solde est négatif, atteignant -21 millions d'euros (M€) pour les conserves et -200 M€ pour les surgelés.

Enfin, les prévisions pour la campagne 2018 étaient très positives, aboutissant à une nouvelle augmentation des surfaces de 8 % et de 14 % pour les volumes. Depuis, les violents épisodes orageux, les pluies diluviennes ont causé des dégâts, surtout aux cultures de pois que l’on ne peut encore chiffrer précisément.

* L’interprofession Unilet regroupe les organisations de producteurs (Cénaldi) et les industriels (Fiac).

Les plus lus

en arrière plan, une étable avec des vaches noir et blanche. Au premier plan, un chercheur en combinaison intégrale avec un masque de protection.
Grippe aviaire : ce qu’il faut savoir de la contamination humaine par des vaches

La situation sanitaire autour de la grippe aviaire inquiète aux États-Unis. Des vaches malades ont à leur tour contaminé un…

bouverie en abattoir
Vidéo L214 chez Bigard : le ministère remet le contrôle vidéo en abattoir sur la table

L214 a diffusé une enquête filmée dans l’abattoir Bigard de Venarey-les-Laumes (Côte d’Or), lors d’abattages halal. Le…

vue de haut, une carte de France dessinée avec du blé, du beurre, des oeufs, de la viande, du fromage, des pommes, des tomates, du soja, du saumon
Souveraineté alimentaire : quelles sont les fragilités françaises ?

Un rapport du gouvernement évalue la souveraineté alimentaire de la France et dévoile des zones de fragilité préoccupantes.…

infographie objectifs de la loi Egalim
Que mangent les enfants à la cantine, et qu’en pensent-ils ?

Les menus servis dans les cantines scolaires ne sont pas, en moyenne, conformes aux objectifs de la loi Egalim selon un…

merguez et saucisses végétales d'HappyVore
Steak végétal 2 – Marc Fesneau 0

Le Conseil d’état suspend le décret interdisant aux produits végétaux d’utiliser des dénominations de produits animaux.…

« On ne s’en sort plus ! » le cri d’alarme des PME et ETI face aux complexités d’Egalim

La Feef, Fédération des Entreprises et Entrepreneurs de France, qui rassemble PME et ETI appelle à un choc de simplification…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 704€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio