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La dynamique du bio en Allemagne repose sur les MDD

Le marché du bio en Allemagne confirme son dynamisme, à contre-courant de la tendance observée en France. Porté par la montée des enseignes discount et des marques de distributeur, le pays consolide sa position de leader européen de la consommation bio, ce qui laisse des opportunités aux exportateurs français.

En Allemagne, les produits bio sont beaucoup plus consommés qu'en France.
© Généré par IA

Le marché du bio en Allemagne est en progression de 5,7 % entre 2023 et 2024, contrairement à la France, où cette période était marquée par la crise du secteur. Chaque Allemand a dépensé en moyenne 191 euros en produits bio au cours de l’année passée, contre 177 euros pour chaque Français. Avec un chiffre d’affaires estimé à 17 milliards d’euros en 2024, l’Allemagne confirme sa place de premier marché bio de l’Union européenne. La France se positionne en deuxième, avec 12 milliards d’euros.

Lire aussi : En Espagne, leader européen, le bio ne connaît pas la crise

Des achats en bio qui progressent en MDD et discount 

Environ 6,3 % des achats des ménages allemands concernent des produits bio et 69 % du chiffre d’affaires du secteur est réalisé en supermarchés et en magasins discount. « En Allemagne, le dynamisme du bio en 2024 repose sur les marques de distributeurs », souligne Avril Gommard, conseillère aux affaires agricoles en Allemagne, lors d’un webinaire organisé par Business France. « « C’est un bio accessible, peu coûteux pour le consommateur », ajoute-t-elle. Ainsi, la part de marché des marques de distributeurs (MDD) progresse sur le marché du bio.

« En Allemagne, le dynamisme du bio en 2024 repose sur les marques de distributeurs »

Depuis 2020, les prix des denrées ont augmenté de 30 %, entraînant un net retour en force des marques de distributeur et des hard discounters, seuls segments en progression dans la grande distribution. Cette tendance bénéficie également au bio, dont la part de marché en MDD est en croissance. 

Lire aussi : Bio : croissance modérée attendue en 2025 sur le marché européen

Les enseignes discount ont gagné 4 points de part de marché dans la grande distribution allemande entre 2021 et 2024, atteignant désormais 38,1 %. Cette progression place ces enseignes en tête des circuits d’achats les plus fréquentés par les consommateurs allemands.

Les tendances allemandes de consommations en bio 

Les catégories de produits alimentaires biologiques qui ont eu les meilleures progressions de ventes en valeur en 2023, sont, les fromages (+13,3 %), les boissons végétales (+12,3 %) et les produits de boulangerie (+ 11, 5 %). 

Outre l’aspect générationnel, le marché bio allemand est porté principalement par les ménages disposant de moyens financiers importants, comme le révèle une étude de Business France.  En 2023, les ménages déclarants « Nous pouvons presque tout nous permettre. » dédiaient 7,6 % de leurs dépenses en aliments bio au sein du budget alimentaire global, contre 4,6 % chez ceux qui témoignent ne pouvoir « presque plus rien se permettre ».

Lire aussi : Même en Autriche, marché historique, le bio en panne de croissance

En élargissant leur gamme de produits biologiques, les enseignes intègrent la demande croissante pour des produits alimentaires durables et sains. Elles exploitent les notions de bien-être animal et créent des produits bio qui s’élargissent aux cibles végans, végétariennes et flexitariennes qui composent respectivement, 2%, 10% et près de 40 % de la population allemande. 

Le bio français s’exporte en Allemagne 

La France exporte aussi énormément de produits biologiques en Outre Rhin. L’offre bio française, couvre une large gamme de produits du premium aux plus accessibles, qui répondent aux attentes des consommateurs allemands. Ceux-ci se distinguent par leur caractère innovant, leur engagement en faveur de la durabilité et leur conformité aux normes environnementales strictes en agriculture biologique. 

La France dispose également d’une logistique bien rodée, notamment via la plateforme de Rungis et un point d’appui logistique à Kiehl, facilitant les exportations vers l’Allemagne. Cette organisation, renforcée par la proximité géographique, permet des flux commerciaux soutenus entre les deux pays.

Lire aussi : « La commercialisation des produits bio d’origine française ne peut être maintenue que si l’offre française suit » alerte Biocoop 

 

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