Aller au contenu principal

Nutrition Animale
La Bretagne affiche une reprise prudente

Avec +0,1 % en tonnage pour 2017 et un premier semestre plutôt bien orienté, les fabricants d’aliments pour animaux bretons réunis en AG à Rennes le 4 juillet affichent un optimisme prudent, en raison notamment de la hausse des cours de matières premières.

Hervé Vasseur, président de Nutrinoë.
© Y. B.

La Bretagne reste la première région française de production d’aliments pour animaux avec 7,69 millions de tonnes (Mt) en 2017, en légère reprise sur 2016 (+0,1 % soit +7 000 tonnes). Si l’on y joint les Pays de la Loire et la Normandie, comme l’a fait Hervé Vasseur, président de Nutrinoë, le 4 juillet dernier lors de l’assemblée générale de l’association des fabricants bretons, Nutrinoë, la progression de l’Ouest est encore plus sensible à +0,5 % (soit +61 000 t). Les trois Régions pèsent aujourd’hui 60 % des productions nationales avec des profils très variés, puisque la Normandie progresse de 2,8 % (+19 000 t) et les Pays de la Loire de 1 % (+35 000 t). Leur implication dans les différentes filières varie toutefois avec, par exemple, une domination très forte des Bretons en porc (77 % de la zone).

La Bretagne bute sur la volaille

« La Bretagne bute sur la volaille », explique le président, la Région ayant notamment pâti des mésaventures de la filière poulet export et de la dégradation structurelle de la production de dindes.

Les choses ne sont pas définitives pour autant. Ainsi, l’année 2018 commence mieux : de janvier à mai, la Bretagne a ainsi progressé de 3 % en aliments pour les volailles, 0,3 % en porcs et 4 % en bovins. Cela dans un contexte plutôt correct de l’ensemble de l’Ouest (volailles +2 %, porcs -0,2 %, bovins +4 %).

Montée en puissance du bio

En effet, les marchés porcins se dégradent moins que ce que les professionnels craignaient car, la Corée et le Mexique ont repris une part des volumes que la Chine ne consomme plus après l’embellie du printemps 2017. Et les actions de reconquête du marché national de la volaille se renforcent avec la reprise de Doux par LDC et ses partenaires qui veulent réorienter au moins pour partie afin de servir la RHF et les industries. Et ce, avec le soutien de la Région Bretagne (entrée au capital de Yer Breizh qui regroupe l’amont de l’ex-Doux).

Autre évolution positive, le bio. Avec +15 % au niveau national, soit désormais près de 390 000 t, les aliments pour animaux bios progressent encore plus fort dans l’Ouest (+18 %). Les trois Régions représentent désormais 56 % de la production française dont les trois quarts en volailles. La Bretagne à elle seule s’en arroge 27 %. Et la tendance se poursuit. L’inauguration, en juin dernier, de l’usine Sanders Bio (Alinat) à Guingamp (22) illustre la montée en puissance de la filière.

Attentions aux coûts

Les craintes pour 2018 sont principalement liées à l’évolution des prix des matières premières. En prix spots, le panier de matières premières nécessaires à la production d’aliments pour vaches laitières a pris 26,5 % entre janvier et mai. Une tendance moins forte, mais toutefois orientée aussi à la hausse pour la dinde (+15,5 %), le poulet (+17,3 %), la poule pondeuse (+18,8 %) et le porc en engraissement (14,9 %).

Même si les fabricants d’aliments pour animaux jouent leur rôle en tamponnant l’amplitude de la hausse, les prix montent.

Les plus lus

poules pondeuses en élevage au sol
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 14 août 2025

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

petit veau dans sa niche
Prix des petits veaux : après une courte baisse cet été, la tension revient

Les prix des petits veaux se sont tassés au mois d’août, tout en restant à des niveaux inédits pour la période. Mais la baisse…

Chargement d'un camion de pomme de terre. Acheminement sur un tapis.
Pourquoi les prix des pommes de terre industrie ont-ils tant plongé cet été ?

Les volumes de pomme de terre primeurs pour l’industrie qui ne sont pas contractualisés ne trouvent actuellement pas preneurs…

poule rousse dans un champ vu de prés
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 08 août 2025

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

une silhouette de vache laitière dans laquelle on voit le drapeau allemand
L’Allemagne a perdu 90 000 vaches laitières en un an

Le nombre de vaches laitières continue de reculer en Allemagne, quoique à un rythme un peu ralenti.

brebis en bergerie
« En trois ans, on a perdu 617 000 agneaux ! » : comment la filière ovine veut enrayer la baisse de production

Les abattages d’agneaux reculent depuis 4 ans, mais la filière croit au potentiel et pousse à travailler au cœur de chaque…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio