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La bourse et l'agroalimentaire

Unilever, Danone, Nestlé… Ces géants de l'agroalimentaire semblent tous les trois en quête d'un nouveau relais de croissance. Touchées par la crise économique européenne et la hausse des matières premières, ces multinationales avaient vu dans les pays émergents un eldorado qui s'est avéré quelque peu décevant. Ainsi, en 2013, Nestlé a connu sa plus faible performance de croissance depuis quatre ans. Danone, de son côté, a été fortement affecté par la fausse alerte de Fonterra en Chine et se doit aujourd'hui d'y reconstruire ses marques de lait infantile. Unilever peine quant à lui à gagner des parts de marché dans l'agroalimentaire en Inde ou en Chine. Mondelez, autre géant du secteur, a vu ses ventes reculer de 4 % dans la zone Asie-Pacifique en 2013. Pour sortir de cette passe compliquée, les multinationales ne semblent plus autant compter sur les promesses de la nutrition-santé que les années précédentes. Unilever se dit prêt à poursuivre la vente de marques, pas assez rentables, comme Ragu, pour concentrer davantage de moyens à sa division « soin de la personne », qui a enregistré les meilleures croissances l'an dernier. Dans son orientation vers les domaines du bien-être et de la santé, Nestlé vient de faire un pas de plus vers la pharmaceutique en acquérant 100 % de la société Galderma, spécialisée dans les soins médicaux de la peau, qu'il détenait jusqu'alors à parité avec L'Oréal. La stratégie de Danone reste plus floue, certains financiers estimant que le Français pourrait se dessaisir de la nutrition médicale pour se renforcer dans la nutrition infantile. Une chose est sûre : ces grands groupes, exposés en Bourse, semblent ne plus pouvoir se contenter d'évoluer dans l'agroalimentaire, au taux de marge trop faible, pour satisfaire les investisseurs financiers. Ces derniers n'hésitant pas, eux, à spéculer sur les matières premières agricoles dès le premier caprice de la météo… Un cercle vicieux qui ne profite à personne, pas même aux groupes familiaux, les multinationales se montrant désormais davantage agressives sur leurs marchés historiques.

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