Ishida, un concepteur de lignes complètes

Un robot remplissant des barquettes à poids fixe de faux pilons de poulet, suivi d’une operculeuse et d’un détecteur de fuites, étaient en démonstration sur le stand Ishida du salon All4Pack à Paris ce mois-ci. C’était six mois après une présentation au salon Iffa des technologies de la viande à Francfort.

Depuis le salon allemand, un écran de contrôle (interface d’un logiciel lancé le mois dernier) est venu s’ajouter sur la ligne. Ce logiciel nommé Sentinelle permet de surveiller et de diriger la chaîne de conditionnement et d’établir des rapports d’activité. Par connexion au système central d’Ishida, les défaillances sont signalées et éventuellement corrigées.

Haut niveau de sécurité

L’opérateur de la ligne de conditionnement accède par Internet à des statistiques, des graphiques, tableaux et analyses, lui permettant de travailler sur l’amélioration de performances. Ces informations sont envoyées chaque jour ou chaque semaine aux personnes désignées. Ishida met en avant un haut niveau de sécurité (mots de passe cryptés, immunisation contre les virus, protection contre les attaques). L’industriel peut choisir différents niveaux de surveillance, la maintenance et assistance en ligne (en français).

Ainsi le leader mondial des peseuses associatives, machines capables de conditionner les mélanges les plus techniques, s’est présenté au salon All4Pack 2016 comme un concepteur de lignes complètes de conditionnement, allant jusqu’aux détecteurs intelligents d’anomalies par rayons X.

Ishida a une filiale en région parisienne (près de l’aéroport de Roissy) employant quatre ingénieurs et onze techniciens, et le siège européen d’Ishida, installé en Angleterre, produit 80 % des ventes européennes.

Une centaine de pièces à la minute

Le Robotgrader, conçu avec la société suédoise éponyme, convient spécialement aux viandes et poissons frais. Il saisit et positionne ces produits mous dans des barquettes en fonction de leur poids et de leur forme. Le poids des barquettes varie de plus ou moins 1 %. Chaque bras saisit une centaine de pièces à la minute. L’industriel allemand de la volaille Wiesenhof s’en est équipé l’an dernier, tout comme, plus récemment, un industriel français du secteur, apprend-on.

L’operculeuse présentée à Paris était la QX-775 Flex. Elle permet de changer d’outil et de film rapidement grâce à des automatismes. Elle autorégule le mélange de gaz de conservation, le contrôle par prélèvement à chaque cycle et s’arrête si celui-ci est incorrect. Le détecteur de fuites qui la prolonge avait remporté le trophée de l’innovation d’Europack en 2015 à Lyon : AirScan. Celui-ci scanne au laser l’environnement immédiat d’une barquette ou d’un sachet pour repérer le gaz carbonique (la technique est réservée aux emballages contenant au moins 10 % de CO2). Il s’est révélé encore plus précis que lors de son lancement, étant capable de détecter des trous d’un diamètre aussi réduit que de 0,25 millimètre.

En outre, une nouvelle solution est proposée pour détecter les fuites sur la partie basse de l’emballage.

Un détecteur pour produits complexes

Parmi les détecteurs présentés par Ishida au salon All4Pack figurait un appareil capable de localiser des corps étrangers aussi discrets que des fragments d’os, de coquilles ou des arêtes de poisson. Ce détecteur à rayons X, nommé IX-G2, inspecte les produits conditionnés aux formes irrégulières, de structure granuleuse ou se chevauchant. Il est capable d’apprentissage. Et comme les autres détecteurs d’Ishida, il fait du comptage, estime des poids, contrôle le remplissage et détecte des absences, des défauts de calibrage ou d’operculage.