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Guerre en Ukraine
Comment la filière œuf ukrainienne fait face à la guerre

La filière œuf ukrainienne est très touchée par la guerre, plus que la volaille de chair. Le groupe Ovostar se montre plus résilient que Anvangardco.

© Virginie Pinson

41 % du potentiel de production d’œufs en Ukraine est autour de Kiev, donc dans une région touchée par la guerre, rapporte Simon Fourdin, directeur du pôle économie de l’Itavi, lors d’un webinaire organisé par l’institut . A cause de la guerre, le cheptel a reculé de 20 % à 30 % que ce soit car des poules n’ont pas été mises en place ou du fait de la destruction de bâtiments. « Néanmoins d’ici la fin de l’année l’Ukraine pourrait retrouver son cheptel d’avant-guerre » précise Simon Fourdin.

Avangardco durement frappé par la guerre, Ovostar résiste

Avant la guerre, la filière œuf perdait déjà du terrain en Ukraine. Entre 2020 et 2021, la production avait en effet reculé de 22 % et les exportations de 58 %.  En cause, la restructuration du géant Anvangardco, qui a fermé 13 sites sur 27 en 2021, soit une perte de 10 millions de poules, le groupe était le sujet d’enquête financières notamment. Au premier semestre 2022, le groupe aurait perdu 3 millions de poules supplémentaires, et aurait subi des pertes de l’ordre de 50 millions de dollars à cause de la guerre. Le groupe Ovostar était lui sur une lancée dynamique avant l'invasion russe, avec une hausse de ses mises en place en 2020, à 6,6 millions de pondeuses. La plupart des outils sont situés dans des zones non concernées par la guerre. Les activités de transformations ont néanmoins été ralenties (-25 % au premier trimestre) mais « Ovostar possède des outils en Lettonie et une partie de ses œufs y ont été envoyés » détaille l'économiste.

L’Ukraine se concentre sur l’Europe

Au premier semestre, les exportations ukrainiennes d’œufs et d’ovoproduits ont décroché (-49 %), « mais l’export ukrainien se focalise vers l’Union européenne, 70 % des envois y étaient destinés contre 27 % en 2021 », explique Simon Fourdin. La Lettonie absorbe 81 % de ces volumes. « Quelques envois ont aussi repris, via l’UE, vers Singapour et le Moyen-Orient, mais sur de petits volumes », précise Simon Fourdin.

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