Aller au contenu principal

Fromage : « L’Abondance a un bel avenir »

Alors que les fromages AOP souffrent de l’inflation, Thierry Des Diguères, directeur de la fromagerie Bouchet affiche son optimisme.

fromage abondance affinage
La fromagerie Bouchet a investi dans une cave enterrée
© AOP Abondance

« Bien sûr que l’Abondance a un bel avenir, nous y croyons, nous venons d’ailleurs d’investir 3 millions d’euros dans une nouvelle cave d’affinage », explique Thierry Des Diguères, qui dirige la Fromagerie Bouchet en Haute-Savoie. Cette cave, enterrée, est une façon de s’adapter au changement climatique puisque les fromages y seront plus à l’abri des canicules, mais aussi de développer sa production. « Nous produisions 120 tonnes, on va arriver à 300 tonnes en 2024 », indique le dirigeant. 

Lire aussi : Inflation : comment le Comté s’adapte ?

Un fromage touché par l’inflation

« Nos fromages ont augmenté d’environ 15 % en deux ans, mais pas question de rogner sur la qualité, ni d’écraser les coûts ou trop mécaniser » assène Thierry Des Diguères. Celui qui travaille sur un affinage plus long que le minimum de 100 jours inscrit dans un cahier des charges, vend notamment ses fromages à des restaurateurs, grossistes ou crémiers, mais aussi aux particuliers via un réseau de 5 magasins et sur les marchés. « Nous sommes aussi présent à l’export, vers l’Europe du Nord notamment, mais pas assez à mon goût, nous subissons la concurrence du comté qui écrase les coûts car les meules sont plus grosses », explique le dirigeant. 

Des perspectives de croissance des fabrications d’Abondance AOP

Si la production laitière plafonne en Haute-Savoie, les fabrications de fromage sous AOP Abondance tendent à progresser. « C’est une dynamique aux dépens du reblochon. Comme nous chauffons davantage la pâte, et que nous gardons plus longtemps les fromages en cave l’utilisation du lait cru est moins contraignante, c’est plus facile pour les producteurs », juge Thierry Des Diguères, évoquant les nombreux rappels qui ont touché le reblochon ces dernières années. 

Les plus lus

au premier plan, tête de boeuf, dans un marché aux bestiaux
DNC : quel impact sur les prix des broutards, petits veaux, jeunes bovins et vaches ?

Alors que le marché des bovins dans son ensemble était dans une conjoncture très favorable et rarement vue, la dermatose…

Poulets standard européen
Poulet : plus de 300 €/100 kg, le marché européen s’emballe

Les prix européens du poulet s’envolent, car la production progresse moins vite que la consommation. Si l’Ukraine est un peu…

 Emmanuel Bernard, président de la section bovine d’interbev
Sommet de l’élevage 2025 : « La première chose à faire, c’est de faire naître les veaux ! » pour Emmanuel Bernard, Interbev bovins

Alors que le Sommet de l’élevage commence, Emmanuel Bernard, éleveur bovin et président d’Interbev bovin revient pour Les…

Porc : « le choix de la Chine de cibler l’agriculture européenne n’est pas anodin »

Les Marchés ont échangé avec Simon Lacoume, économiste sectoriel chez Coface, expert mondial en assurance-crédit, pour…

Poules standard dans un poulailler automatisé
Le Sud-Ouest se tourne vers le poulet standard pour concurrencer les importations

La France reste confrontée à la hausse des importations de poulets standards, qui représentent désormais un poulet sur deux.…

personnes sur une scène
Culture Viande : « Sans abattoir ni ateliers, il n’y a pas de valorisation de la production française »

Lors du congrès annuel de Culture viande, les industriels ont pointé leurs intérêts convergents avec ceux de l’élevage, en…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio