Filière vin : un appel à rationaliser la profession
Lorsque, l’an dernier, Bruno Lemaire avait émis le souhait de réduire de façon drastique le nombre d’interprofessions dans le secteur du vin, il avait mis en émoi la filière. Il avait alors demandé à Jérôme Despey, président du conseil spécialisé vins de FranceAgriMer de réfléchir à la rationalisation des financements alloués à la promotion, à la recherche et au développement. Dans le rapport qu’il a remis le 19 avril, Jérôme Despey émet le souhait que les acteurs initient des rapprochements au sein de chaque bassin de production,. Pas question en revanche d’augmenter le nombre de bassins malgré les velléités qui existent en ce sens en Provence ou en Aquitaine. Toutefois, il n’exclut pas que des accords puissent être trouvés entre bassins de productions ayant les mêmes intérêts économiques, comme par exemple entre les rosés de Provence et leurs voisins. Pour les vins sans indication géographique, le rapporteur préconise une seule interprofession pour attaquer de façon concertée les marchés extérieurs. Cette démarche commence à porter ses fruits puisque l’union interprofessionnelle des vins de Cahors et celle des vins du Sud-ouest seraient ouvertes à un rapprochement. Mais le chemin sera long. Il existe 26 interprofessions, sans oublier les 47 anciens vins de pays qui n’ont à ce jour intégré aucune interprofession.