Fedev réfléchit au moyen de prendre la main sur le bien-être

À l’assemblée générale de Fedev du Grand Ouest (Normandie, Bretagne, Pays de la Loire), début décembre, la question du bien-être animal a dominé les débats. Certaines chaînes de la grande distribution commencent à s’allier avec différentes ONG afin d’établir des chartes bien-être qui leur sont propres. De quoi inquiéter les opérateurs de la filière qui pourraient se trouver confronter à une multitude d’exigences et à d’onéreux contrôles par les organismes de certification. Fedev souhaite devancer ces problèmes en s’appuyant sur le guide des bonnes pratiques, déjà en vigueur dans les abattoirs. Ce guide, rédigé par les autorités, des scientifiques et Fedev, a été soumis à relecture par des ONG.
Pour Fabienne Niger, vétérinaire de Fedev, « il faut que ce guide des bonnes pratiques soit mieux appliqué. En autoévaluation, certains peuvent croire bien faire tout en faisant des erreurs ». D’où l’intérêt d’avoir « recours à un œil extérieur pour bénéficier de conseils ». Si l’interprofession parvient à trouver un accord, elle prendra en charge le financement. Néanmoins, les discussions au sein de Culture Viande sont plus houleuses et moins unanimes qu’au sein de Fedev, qui propose le cas échéant, que cette évolution des pratiques soit financée dans le cadre des plans de formation. Fedev souhaite une action rapide, courant 2018, d’autant plus qu’« il faut qu’on puisse garantir les bonnes pratiques, si un nouveau scandale éclôt, c’est tout le monde qui va souffrir », alerte Fabienne Niger.
Par ailleurs, Louis Bichon (Abattoir Bichon GL, Vendée) a été réélu à l’unanimité président de l’UIR Grand Ouest. Les vice-présidents sont Jean-Pierre Chapin (Ets Chapin, Ille-et-Vilaine), Henri Demaegdt (EVA, Calvados) et Thierry Ricœur (Webert Ricœur, Seine-Maritime).