Faiblesse des prix en attendant l’export
À la cinquième semaine de la campagne, les exportations de blé tendre de l’UE affichent un retard considérable par rapport à la même période un an plus tôt, avec 940 700 t contre 2,62 Mt. La France, bien que pâtissant d’un sensible retard (441 000 t contre 747 600 t), fait plutôt bonne figure par rapport à ses partenaires européens. En orge, le retard des sorties est considérable, avec 170 800 t, contre 870 700 t lors de la campagne 2016-2017, déjà peu exemplaire. La France figure pour 30 000 t dans ce chiffre contre 414 700 t il y a un an. On notera, en revanche, la bonne performance du blé dur français avec 14 200 t sorties sur les 23 700 t réalisées par l’U.E. Le courant d’importation communautaire de maïs reste important, avec 1 256 000 t après 5 semaines contre 950 300 t un an plus tôt. Dans les ports français, les chargements pour les pays tiers se poursuivent à toute petite vitesse. La demande intérieure (meunerie, FAB) ne suffit pas à compenser ce manque de tonus de l’export en blé comme en orge, aggravée par un euro résistant, mais l’érosion du marché physique est moins importante que celle d’Euronext. Le colza, sans orientation bien définie, réagit aux fluctuations des huiles et du soja, et accuse un repli.