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Céréales
Export : Sica Sénalia adapte son activité

La société d’exploitation des terminaux portuaires du port de Rouen investit dans des équipements plus performants et forme ses équipes à la polyvalence pour mieux exporter des céréales et servir ses clients agro-industriels. Explications.

Les équipements d'exportation de sucre sont parés pour les préparations en vrac et en sac.
© DR

La campagne 2016-2017 a donné l’occasion à la société Sénalia, qui exporte du blé et de l’orge à partir du port de Rouen, de faire preuve de résilience dans l’adversité. Son directeur général, Gilles Kindelberger, s’est employé à le démontrer à 360 professionnels des filières céréalières lors de l’assemblée générale de la Sica, le 12 janvier à Paris. La récolte céréalière 2016 a été particulièrement pauvre en quantité comme en qualité. Disposant d’un faible volume à exporter, Sénalia a trié de son mieux pour répondre aux critères des pays acheteurs : l’Algérie en tête, suivie des pays de l’Union européenne, de l’Arabie saoudite, de la Tunisie et d’une dizaine d’autres destinations. Beaucoup d’efforts pour charger 1,8 million de tonnes, volume paraissant d’autant plus maigre que l’exercice 2015-2016 avait vu un record d’exportations de 5,2 millions de tonnes.

Les activités agro-industrielles se sont au contraire maintenues. Sénalia est en effet partenaire de Saipol, dans ses activités de trituration de colza et de production de diester, et de Tereos Benp, dans ses activités de transformation du blé (en gluten, drèches et bioéthanol). Sénalia a aussi un partenariat avec Saint Louis Sucre pour l'exportation de sucre et un partenariat avec Cargill et Barry Callebaut dans l’importation et le stockage de fèves de cacao.

Importations de blé dur

En 2016-2017, le stockage, l’exportation de céréales et la transformation du blé ont été affectés. À l’inverse, Sénalia a développé un nouveau service d’importation de blé dur pour le compte de Panzani et de Pastacorp. Des péniches acheminent ce blé dur jusqu’aux industriels et certains chargements utilisent le flux retour des navettes mises en place pour acheminer les grains vers les équipements portuaires.

La mise en activité partielle du personnel céréalier s’est accompagnée de travaux dans d’autres métiers, essentiellement ceux du cacao, et de mobilité entre les sites céréaliers de Grand-Couronne et de la presqu’île Élie. La polyvalence a représenté 5 102 heures, soit 5 équivalents temps plein sur un effectif total de 147 salariés (au 30 juin 2017). « La polyvalence devient un facteur clé d’adaptation de Sénalia face aux aléas des récoltes et des marchés », dit le rapport d’activité. Ce sont aussi 3 190 heures de formation qui ont été dispensées au cours de l’exercice, pour un budget de 3 % de la masse salariale.

Des navires Panamax pour début 2019

Si l’excédent brut d’exploitation a chuté de 54 % à 6 millions d’euros, Sénalia a maintenu son plan d’investissement (de 41 millions d’euros en cinq ans). La société investit 11,5 millions d’euros dans le projet du port de Rouen qui doit permettre de charger rapidement des Panamax à Grand-Couronne, en aval de Rouen, à compter du début de 2019. À la clé, une importante baisse de facture pour les chargeurs est attendue. Elle construit aussi un second poste de chargement de sacs de sucre en conteneurs pour répondre aux enjeux de l’exportation maritime.

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