Aller au contenu principal

Eurest mise sur les achats responsables

Eurest accorde une attention particulière aux achats responsables et mise sur le goût.
© DR

Compass Group France a présenté le 21 septembre sa vision à l’horizon 2022 pour Eurest, sa branche spécialisée dans la restauration d’entreprise. « Nous voulons repositionner notre offre pour mettre l’accent sur l’expérience de restauration des convives. En 2025, plus de 75 % des effectifs des entreprises et administrations seront issus des générations Y et Z, avec des attentes et des modes de consommation différents des précédentes générations », explique Gaétan de L’Hermite, président de Compass Group France. Pour illustrer ce renouveau, Eurest s’est déjà doté d’une nouvelle signature « nourrir vos idées ».

Parmi les quatre piliers fondateurs de cette stratégie, la marque accorde une attention particulière aux achats responsables. « Notre démarche d’achats responsables a été lancée il y a quelques années déjà, mais nous avons mis en place un nouveau programme, “engagé”. Basé sur dix engagements, il a pour objectif de proposer une alimentation en faveur d’une meilleure santé, plus soucieuse du mode de production, de l’environnement et des hommes et des femmes qui cultivent et transforment nos produits », indique Sarah Etcheverry, directrice achats, logistique et offre alimentaire chez Compass Group. Eurest s’engage ainsi par exemple à « servir des fruits et légumes frais et bruts toujours issus de culture ou d’agriculture raisonnées » et à « favoriser la biodiversité en variant les produits proposés (lentilles corail, carottes de couleur, tomates green zebra…, ndlr) ».

10 % de volailles Nouvelle Agriculture

Après être entré au conseil d’administration de Bleu-Blanc-Cœur l’an dernier, le spécialiste de la restauration collective veut aller plus loin dans cette démarche en travaillant sur des recettes complètes ayant un ratio équilibré en oméga 3 et 6, pour que le plat entier soit labellisé Bleu-Blanc-Cœur et pas seulement l’une de ses composantes. Eurest a signé en mars dernier une convention avec le groupe coopératif Terrena pour son approvisionnement en viandes de volailles et de lapins issus de la Nouvelle Agriculture. Cette démarche vise à mieux prendre en compte les enjeux environnementaux et nutritionnels dans les productions agricoles. « 10 % de la viande de volaille que nous achetons est déjà issue de la Nouvelle Agriculture », précise Sarah Etcheverry.

La marque a aussi renforcé son offre de poissons labellisés MSC, passant de 23 % l’an dernier à 35 % cette année. « Certaines espèces ont aussi été retirées des menus. Nous suivons cela trimestriellement pour nous adapter à l’évolution des populations de poissons », ajoute la directrice achats. Sur le lait, Eurest s’approvisionne déjà en lait 100 % français. « Notre prochain challenge, c’est de proposer du lait Bleu-Blanc-Cœur », déclare-t-elle.

Enfin, l’ancrage territorial reste un élément important de l’offre, puisqu’en moyenne 20 % des produits servis dans un restaurant proviennent de la région. « Pour certaines régions très agricoles, nous sommes plutôt autour des 40 %. Notre objectif est d’atteindre les 50 %, mais cela nous demande un gros travail de sourcing », souligne Sarah Etcheverry.

Une cuisine plus ouverte

En plus des achats responsables, Eurest mise sur le goût pour asseoir ses ambitions à l’horizon 2022. La branche restauration d’entreprise de Compass souhaite ainsi moderniser son offre avec une cuisine plus ouverte. « Nous voulons replacer le légume au centre de l’assiette, mieux travailler les assaisonnements, proposer de nouvelles cuissons, répondre à la tendance flexitarienne », détaille Céline Garcia Ochoa, chef exécutif chez Eurest. La marque ne veut plus cantonner son offre à la pause méridienne, mais répondre aux nouvelles attentes des salariés, en proposant du snacking, des petits-déjeuners, des paniers à emporter chez soi pour le soir…

Repères Eurest en France

600 millions d’euros de chiffre d’affaires

94 millions de repas servis par an

+ de 1 000 établissements clients

Volume d’achats de 300 millions d’euros par an environ

Les plus lus

Poule de réforme en élevage sol
Poules de réforme : comment les abattoirs s’adaptent à la baisse de l’offre ?

Les abattages de poules pondeuses de réformes reculent depuis 2021. Entre grippe aviaire, allongement des durées de pontes et…

drapeau turc
Bovins : la Turquie continue sa décapitalisation, l’Europe en profite peu

Alors que les abattages de bovins continuent de progresser en Turquie faute de rentabilité de l’élevage allaitant et laitier,…

Gilles Huttepain, Vice-président de l'interprofession Anvol
Le poulet chinois s’impose en Europe, la volaille française alerte

La filière poulet française s’inquiète d’un afflux inédit en provenance de Chine, qui dégage ses surplus de filets de poulet…

bateau porte conteneur a quai
Bovins : des exportations en baisse de 13 %, des importations en hausse de 6 % au niveau européen

Le solde du commerce extérieur de la filière bovine européenne s’est fortement dégradé au premier semestre 2025, alors que l’…

pièce de boeuf argentin
Comment le bœuf argentin gagne les boucheries de France

Le succès des restaurants de bœuf argentin à Paris s’étend aux boucheries de luxe. Sa notoriété en Europe est soignée en amont…

douanier chinois devant un ordinateur
Viande bovine : la Chine enquête toujours sur ses importations et pourrait les limiter

Les résultats de l’enquête chinoise sur les perturbations de son marché intérieur de la viande bovine par les importations ne…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio