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Élevage : « Un étiquetage franco-français ne ferait pas sens »

Marc Pagès, directeur général d'Interbev.
© DR

Les Marchés Hebdo : À la suite de la 3e réunion du groupe de concertation du CNA, Interbev, comme d’autres interprofessions, affiche des réticences à la mise en place d’un étiquetage des modes d’élevage. Pourquoi ?

Marc Pagès : Ce projet d’étiquetage ne concerne que la partie amont de la production, c’est-à-dire uniquement le niveau de l’exploitation. Au sein de ce groupe, nous avons pris la parole pour rappeler l’un des axes importants des plans de filière, la montée en gamme des produits. Nous considérons qu’il faut communiquer prioritairement sur les garanties associées aux signes officiels de qualité auprès des consommateurs pour proposer une viande de qualité au sens large (qualité organoleptique, qualité environnementale, bien-être animal…).

LMH : Vous voulez que les Siqo portent ces garanties sociétales sans ajouter d’étiquetage ?

M. P. : Si un étiquetage doit être réalisé, il doit pouvoir valoriser les caractéristiques du mode d’élevage herbivore français, qui rappelons-le reste un élevage familial, à taille humaine (60 bêtes en moyenne par exploitation). Cependant, un étiquetage uniquement appliqué aux produits franco-français, qui par défaut permettrait aux viandes importées (et issues de systèmes souvent beaucoup moins vertueux) d’être vendues sans aucun étiquetage, ne ferait pas sens et créerait de la confusion pour les consommateurs.

Propos recueillis par Anne-Sophie Le Bras

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