Égalité et citoyenneté : « cette loi a suscité un engouement »
Les Marchés Hebdo : Quelle réaction avez-vous eue à la suite de la décision du Conseil constitutionnel de rejeter la part minimale de bio dans les cantines ?
Brigitte Allain : Je trouve cela stupéfiant. La décision du Conseil est en total décalage avec les préoccupations de la société en considérant que ce n’est pas égal de donner accès à tous à une alimentation saine et de qualité. Le repas du midi est parfois pour certains le seul de la journée. Si les repas sont équilibrés, ils ne sont pas forcément de qualité. Il faut le savoir, et cela a un impact sur la santé. Le Conseil constitutionnel ne devrait pas être tourné sur un passé révolu mais se tourner vers l’avenir.
LMH : Comptez-vous toujours passer par la voie législative ?
B. A. : Nous arrivons à la fin d’une mandature. Le chantier reste ouvert pour la prochaine. Les leviers pour intégrer des produits bios et locaux sont en train de se mettre en œuvre dans de nombreuses collectivités via les projets alimentaires territoriaux. D’ailleurs, tout comme l’agroécologie, les moyens sur les territoires ne sont pas suffisants mais ils existent. Cette loi a suscité un engouement, et je suis sûre que cela va se poursuivre. La dynamique ne va pas s’arrêter. Elle est en marche. Si je suis de nouveau élue, je continuerai le combat.