Oléoprotéagineux

Effritement du colza, dans le sillage du canola

Période du 24 novembre au 1^er décembre. Les cotations du colza sur le marché physique français et sur Euronext ont régressé, à l’image du canola à Winnipeg et du soja à Chicago. Les triturateurs hexagonaux sont aux achats. Les cours du pétrole, quant à eux, ont progressé.

Du côté du canola, la baisse des prix à Winnipeg est liée à deux éléments : la hausse du dollar canadien face au dollar états-unien, et des ventes techniques. Toutefois, la demande des triturateurs canadiens reste dynamique. Les autorités canadiennes rapportent que 931 000 t de graines de canola ont été triturées en octobre 2020, un chiffre supérieur à celui du précédent record de décembre 2019.

Le marché du soja a été peu actif avant Thanksgiving. Les marchés états-uniens sont restés fermés jeudi 26 novembre toute la journée et une partie du vendredi 27 novembre.

Concernant l’huile de palme à Kuala Lumpur, l’analyste AmSpec Agri Malaysia rapporte une baisse des exportations malaisiennes d’huile de palme de 18,9 % entre les 25 premiers jours d’octobre et de novembre, freinant le contexte haussier, car témoignant d’un recul de la demande.

La progression des cours du pétrole s’explique par les annonces de vaccins efficaces contre la Covid-19 qui devraient induire une reprise de l’économie mondiale à plus ou moins long terme.

Côté fondamentaux, le Conseil international des céréales estime, le 26 novembre, les stocks mondiaux de soja 2020-2021 en repli de 1 Mt entre octobre et novembre, à 45 Mt, en raison notamment d’une baisse de la production de 5 Mt sur la période, à 365 Mt.

Sur la scène internationale, les ventes extérieures états-uniennes n’ont pas été mirobolantes la semaine passée, à seulement 768 000 t, alerte l’USDA, en raison notamment de commandes chinoises annulées.

Nette hausse du tournesol

Les prix du tournesol sur les places hexagonales ont gagné du terrain d’une semaine sur l’autre, compte tenu d’un intérêt acheteur marqué. La demande européenne reste très dynamique, et l’offre n’est pas débordante. UkrAgroConsult estime, ainsi, la récolte ukrainienne terminée au 19 novembre (dans une note datant du 24 novembre), et l’évalue à 13 Mt en 2020, contre 14,5 Mt l’an dernier, malgré une hausse des surfaces, passant de 5,8 Mha à 6,35 Mha. Les prix au départ de la Russie et de l’Ukraine restent fermes, compte tenu de la forte demande européenne, notamment de la Bulgarie et de la Roumanie, indique le cabinet d’analyste ukrainien dans une autre note datant du même jour.