Détente des céréales, bond en avant du colza
La phase de détente envisagée en milieu de semaine, se confirme sur les marchés à terme comme sur le physique, avec des primes pour le blé tendre revenues entre 5 et 5,50 € rendu ports. Le blé meunier cote ce matin 168 € rendu Rouen après avoir atteint 172 € en début de semaine. Les exportations françaises prennent un retard croissant sur l’an dernier, les embarquements sur la semaine écoulée sont symboliques. Sur le marché intérieur, le blé fourrager domine, avec un éventail de prix aussi ouvert que celui des qualités. On assiste au même phénomène en orge dont les exportations pays tiers au 24 novembre culminent à 650 000 t depuis le début de la campagne, contre 1,4 million de tonnes (Mt) il y a un an. Le cours de l’orge s’inscrit dans le repli de celui du blé, à 138 € rendu Rouen. Le maïs continue de résister sur le marché intérieur à 168 € FOB Rhin, ce qui le rend difficilement compétitif à l’export. Le fait de la semaine aura été la brusque hausse du colza, mercredi, répondant à celle du soja à Chicago, elle-même engendrée par la hausse de l’huile. Le colza ressent aussi la fermeté accrue du canola.
À noter par ailleurs que les dernières estimations de production mondiales de céréales et de soja, publiées hier par le CIC, renforcent encore l’abondance des disponibilités, avec 749 Mt de blé, 1 035 Mt de maïs et 332 Mt de soja.