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Miimosa Transition
Des industries agroalimentaires financent la transition agricole

Miimosa lance Miimosa Transition pour financer de façon participative des projets nécessitant des ressources capitalistiques importantes. Et des acteurs de l'agroalimentaire participent au projet.

Miimosa Transition financera des projets de 50 000 à 1 000 000 euros.
© DR

« Le financement participatif au service de la transition agricole, agroalimentaire et énergétique » : c'est ainsi que Florian Breton, fondateur de Miimosa a introduit sa nouvelle offre de service Miimosa Transition, le 29 janvier à Paris dans les locaux des chambres d'agriculture.

Déjà dotée de la possibilité de financer des dossiers dans ces domaines via le don avec contrepartie (crowdfunding pour des besoins en financements allant de 1 000 à 70 000 €) et le prêt participatif (besoins en financement allant de 15 000 à 200 000 €), l'entreprise propose désormais un autre outil, qui permet le financement de projets nécessitant des fonds plus importants (entre 50 000 et 1 000 000 €) et se situant clairement dans les tendances d'évolution actuelles qui concernent l'agriculture et l'alimentation – agroécologie, agroforesterie, agriculture biologique, agriculture de précision, bientraitance animale, élevage de plaine air, énergies renouvelables... Cette nouvelle offre a été agréée par l'Autorité des marchés financiers (AMF) et se matérialise par l’émission de minibons et d’obligations simples.

Pour accéder à Miimosa Transition, le porteur de projet le présente à Miimosa qui opère alors une analyse financière du risque et décide ensuite de l’intégrer à sa plateforme.

Danone, d'aucy, Herta et Paysans de Rougeline

La grande nouveauté de Miimosa Transition repose sur le fait que, désormais, les personnes morales (en l'occurence, fonds de dette, fondations d'entreprise, entreprises, coopératives...) pourront participer aux levées de fonds présentées par les porteurs de projets. Certaines structures de l’agroalimentaire ont déjà montré leur intérêt pour ce nouvel outil. Quatre d’entre elles ont annoncé s’être engagées : Danone, groupe d’aucy, Herta et Paysans de Rougeline.

« C’est une volonté de groupe de vouloir faciliter les démarches de nos adhérents vers l’agriculture de demain, vers l’agroécologie et vers une agriculture durable. Nous avons créé une commission il y a un an chargée d’étudier ces pistes et la manière de les financer », a ainsi expliqué Jean-Claude Orhan, vice-président du groupe coopératif d’aucy. Les sommes levées via Miimosa Transition viendront compléter des solutions plus classiques de prêts pour accompagner, par exemple, des initiatives liées à la suppression de l’élevage de poules en cage (d’ici à 2022), au passage en bio des producteurs de légumes ou encore au lancement de parcours plein air hivernaux dans certaines filières.

Faciliter les démarches des adhérents

Egalement présent lors de la présentation de Miimosa Transition, la société Herta a indiqué qu’elle utiliserait ce nouvel outil dans le cadre de son programme Préférence, mis en place en 2012 et consacré aux bonnes pratiques. « Nous ferons appel à Miimosa Transition pour des projets, par exemple, de transition énergétique autour de la biomasse ou du photovoltaïque ou encore pour des agriculteurs qui décideront de produire leurs céréales à la ferme », a précisé Laurence Enault, directrice R&D de Herta.

D’autres entreprises travaillant avec le monde de l’agriculture et de l’agroalimentaire ont également signifié leur intérêt. Carrefour a déclaré soutenir cette démarche.

Détails de l'offre financière

Correspondant à des besoins de financement de 50 000 à 1 M€, l'offre de Miimosa Transition agréée par l'AMF se matérialise par l’émission de minibons et d’obligations simples. Les minibons sont financés par des personnes physiques et morales sous forme d'emprunt amortissable, de 2 à 5 % (5 ans au maximum, sans garantie), via une collecte de 15 à 60 jours. Les obligations simples sont financées par des personnes physiques et personnes morales sous forme d'emprunt de 2 à 6 %, par amortissement par tranche et jusqu’à date échéance du titre, sans garantie via une collecte de 15 à 60 jours.

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