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Des chercheurs s'intéressent au rayon fruits et légumes


> L'outil a été testé auprès d'étudiants du programme Grande École Audencia.
Cinq chercheurs d'Audencia Business School et de l'École centrale de Nantes planchent sur un supermarché virtuel pour améliorer l'attractivité du rayon fruits et légumes.

Tout a commencé par une rencontre entre chercheurs d'Audencia Business School (Bla-dine Labbé-Pinlon et Cindy Lombart) et de l'École centrale de Nantes (Guillaume Moreau et Jean-Marie Normand). Ces quatre chercheurs ont décidé de mettre en commun leur expertise d'un côté en marketing, de l'autre en réalité virtuelle pour démarrer un programme de recherche sur les rayons frais des grandes surfaces. Ils ont été rejoints très rapidement par Adrien Verhulst, doctorant à l'École centrale de Nantes, qui réalise une thèse sur l'incorporation des rayons métiers et des caractéristiques spécifiques de leurs produits dans un environnement virtuel. « Il était pertinent de s'intéresser aux rayons métiers, car il n'y a presque pas de recherches sur ces rayons, voire pas du tout. Or ils sont stratégiques pour les distributeurs. Ils leur permettent de se différencier et recruter des consommateurs », explique Cindy Lombart, chercheuse à Audencia Business School.

Durant un an, ils ont donc planché sur la création d'un outil virtuel qui permette au consommateur de se promener dans un rayon de fruits et légumes en supermarché et de faire ses courses. Pour mettre en place au centre de recherche In Situ d'Audencia à Nantes ce supermarché virtuel, les cinq chercheurs se sont tout d'abord immergés dans les rayons des grandes surfaces pour reproduire au plus juste un rayon de fruits et légumes type.

Prise en compte des degrés de maturité

« Nous sommes allés voir tous types de magasins, Frais d'ici par exemple, des hypermarchés classiques comme E.Leclerc ou Hyper U, ou encore des supermarchés de proximité comme les Franprix Mandarine, pour construire un rayon type et permettre ensuite des modifications sur le mobilier, la signalétique des prix ou des origines, ajouter des informations pour le consommateur concernant des recettes par exemple. C'est l'avantage de la réalité virtuelle, on peut modifier facilement les éléments », précise la chercheuse. Les degrés de maturité des fruits et légumes ont été également pris en compte. Fin mars dernier, l'outil a été testé pour la première fois auprès d'étudiants du programme Grande École Audencia. Après les avoir interrogés sur leurs habitudes alimentaires et leur manière de faire leurs courses, les chercheurs les ont mis en situation. « Nous leur avons imposé un scénario pour qu'ils soient tous dans les mêmes conditions d'achat. L'idée est qu'ils soient à la place d'un cuisinier qui va faire ses courses pour un dîner de quatre personnes avec un budget de 20 euros. Nous avons ajouté un rayon épicerie pour être au plus proche de la réalité. Équipés d'un casque Oculus Rift, les étudiants ont pu se balader dans le magasin, toucher les fruits et légumes, faire leurs courses et payer leurs achats », détaille-t-elle.

Les résultats du programme pourraient être rendus public en septembre 2016

Les résultats sont pour l'instant en cours de traitement et pourraient être rendus public en septembre 2016. Les chercheurs veulent également vérifier que les étudiants se comportent de la même manière dans la réalité.

D'AUTRES RECHERCHES POSSIBLES

Si les chercheurs d'Audencia Business School et de l'École centrale de Nantes se sont intéressés en premier lieu au rayon des fruits et légumes, ils pourraient à l'avenir se plonger dans les autres univers des rayons métiers (boucherie, charcuterie, fromagerie, boulangerie…). « Jusqu'à présent, ils ont fait l'objet de peu de recherches académiques en raison de la complexité liée à la manipulation scientifique des éléments qui les constituent (rayonnages, produits, affichages, etc., ndlr). La réalité virtuelle, de par sa flexibilité et sa rapidité de reconfiguration, ouvre ainsi de nouvelles perspectives d'études terrain », estiment ces chercheurs.

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