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Des criées à l'arrêt ou presque
[Covid-19] La filière pêche française menacée

L’activité sous les criées plonge depuis le début de semaine et la continuité de l’activité halieutique paraît clairement menacée. Sous les trente-sept halles marées françaises (200 000 tonnes de poisson débarqué et mis en marché l’an passé), l’apport de poisson se raréfie au fur et à mesure du retour au port de la flottille hauturière, ces navires de 20 à 25 mètres qui apportent le gros des captures. Depuis la mise en place des premières mesures de restriction sous l’effet du Covid-19, en particulier la fermeture des établissements de restauration commerciale (18 % du débouché du poisson frais), les acheteurs spécialisés ont réduit leurs achats sous criée. Les prix se sont d’autant plus effondrés que la grande distribution a resserré ses gammes de poissons. Les organisations de producteurs sont intervenues à l’achat pour soutenir les cours. Mais elles ne peuvent plus suivre. La première d’entre elles, Les Pêcheurs de Bretagne, a annoncé mardi qu’elle suspendra ses ordres dès la fin de semaine. Pour Océalliance, leader du mareyage français (30 000 tonnes de poisson, 200 millions d’euros de CA, 500 salariés dans 12 établissements), la situation est critique. « Le débouché de la restauration via des grossistes représente 30 % de notre activité, et nos ventes à l’export (37 % du CA) s’effondrent », explique le président du groupe, Guénolé Merveilleux. Pour éviter l’arrêt de l’économie de la pêche, des discussions sont en cours au sein de l’Union du mareyage français avec la Fédération du commerce et de la distribution, FranceAgriMer et France Filière Pêche. Objectif : convaincre la GMS de maintenir une offre suffisamment diversifiée pour que le mareyage puisse garantir un prix minimum aux armateurs qui accepteraient de rester en mer. 

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