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Céréales
Cours stables à baissiers malgré des craintes pour la récolte

Les conditions climatiques très sèches en Europe de l’Ouest inquiètent les opérateurs français. Le manque de précipitations fait redouter une dégradation des cultures. Des éléments qui n’ont pas suffi à doper les cours des céréales françaises.

Période du 9 au 16 avril. Les cotations du blé tendre ont assez peu évolué sur la semaine tandis que l’orge fourragère et le maïs ont observé un retrait. Une détente liée à une activité limitée sur le territoire français et davantage à l’exportation, l’orge étant peu demandée et le maïs peu compétitif. Des craintes sont pourtant affichées concernant les conditions de culture dans l’Ouest européen et aux États-Unis notamment. Le manque de précipitations dans l’UE fait redouter une dégradation des cultures tandis qu’outre-Atlantique, c’est l’excès de pluie et de neige dans le Midwest qui retarde les semis.

Dans les champs français, en semaine 14, Céré’Obs fait état de conditions de culture en repli en blé tendre à 83 % (contre 78 % en 2018), en orge d’hiver à 79 % (73 %) et en orge de printemps à 91 % (81 %). En maïs, les semis progressent à 16 % (1 % en 2018). Au niveau de l’UE, la Commission européenne a estimé les rendements de blé pour la prochaine récolte à 6,1 tonnes par hectare (6,13 t/ha en mars 2019) et ceux de l’orge à 6 t/ha (6,12 t/ha).

Ces éléments n’ont pas suffi pour doper les cours des céréales françaises, dont les conditions de culture contrastent avec celles observées sur la zone mer Noire. L’Ukraine et la Russie ne rencontrent pas de difficultés particulières pour le moment.

Exportations de blé rehaussées par FranceAgriMer

Concernant le marché mondial, on notera l’achat égyptien, le 12 avril, de 240 000 t de blé (d’origines roumaine et ukrainienne). Le Gasc a finalement accepté la cargaison de blé français après son rejet pour cause de présence présumée de teneur en ergot non conforme.

Selon le dernier conseil spécialisé de FranceAgriMer, les exportations de blé tendre 2018-2019 progresseraient à 17,24 Mt (17,10 Mt le mois dernier) et les besoins reculeraient à 14,67 Mt (14,77 Mt). Le stock de fin de campagne n’évoluerait ainsi qu’à la marge à 2,40 Mt (2,44 Mt). À noter que les ventes vers les pays tiers ont été rehaussées à 9,7 Mt alors que les ventes intracommunautaires reculeraient à 7,423 (7,487 Mt). En orge, les exportations, utilisations et stocks sont respectivement attendus à 6,02 Mt (5,99 Mt), 1,91 Mt (1,86 Mt) et 1,70 Mt (1,78 Mt) et en maïs à 4,09 Mt (4,20 Mt), 7,24 Mt (7,26 Mt) et 2,57 Mt (2,38 Mt).

Au 15 avril, l’UE avait exporté 16,079 Mt de blé (16,319 Mt l’an dernier à même époque), 3,611 Mt d’orge (4,632 Mt) et 1,899 Mt de maïs (1,088 Mt). Les importations de maïs s’affichent, quant à elles, à 19,311 Mt (13,902 Mt).

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