Céréales : une offre encore élargie
Avec un dollar encore renforcé, le blé américain perd de sa compétitivité et son prix a baissé à Chicago pour atteindre les plus bas depuis début novembre. L’annonce par un observateur indépendant de l’augmentation du disponible exportable russe de 1,5 Mt, à 35,2 Mt, a ajouté à la pression sur les cours. Cette baisse contamine le marché européen qui a aussi clôturé en baisse hier, en particulier sur l’échéance décembre. Dans l’Union européenne ce sont les dernières révisions à la hausse de la production par la Commission (+1 Mt à 142,5 Mt) qui accroissent la pression. Sur le marché physique, les cours ont peu varié avec des primes légèrement négatives sur Rouen.
La révision la plus significative apportée par la Commission à ses prévisions de production européenne concerne le maïs qui passe de 58,5 Mt à 62,2 Mt. Toutefois, les besoins de l’Union sont importants, les importations en hausse et cette annonce n’influence pas les prix. L’orge se maintient sans problème tandis que le colza, défavorisé par la baisse de l’huile, mais soutenu par la fermeté du soja et du canola est à l’équilibre. Bruxelles a rectifié en baisse de 600 000 tonnes ses prévisions de récolte de l’Union européenne de colza, à 21,7 Mt.