Céréales : prix sous pression de la moisson et de l’euro

Sur les marchés à terme européens, l’effritement des cours enregistré depuis le début de la semaine, s’est accntué hier avec l’annonce du directeur de la banque Centrale Européenne de ne pas vouloir modifier à court terme la politique monétaire de l’établissement. L’euro en a profité pour confirmer sa progression face au dollar, atteignant son plus haut niveau depuis deux ans. A cette pression financière s’ajoute celle de l’entrée des moissons, précoces et globalement satisfaisantes. Les perspectives d’exportation commencent à stimuler la réflexion des opérateurs. Depuis le 1er juillet, les exportations communautaires de blé ont atteint 460 400 t, dont 242 000 t pour la France ; l’an dernier, à la même date, 1,8 Mt de certificats avaient tirés, dont 426 000 t pour la France. Les embarquements à destination des pays tiers se limitent à quelques dizaines de milliers de tonnes vers l’Algérie et le Maroc. Les exportations d’orge sont encore très modestes (159 000 t pour l’ensemble de l’U.E. contre 617 000 t l’an dernier) mais l’Arabie Saoudite, gros client la dernière campagne, est aux achats pour 1,5 Mt ce qui autorise de bons espoirs . Le marché physique a légèrement fléchi, suivant Euronext, mais les primes se maintiennent. Le blé rendu Rouen cote 164 €, l’orge 144 €. Le maïs, peu sollicité a subi un tassement, à 166 €, FOB Rhin.