Céréales : les marchés intègrent l’abondance
Si les bilans prévisionnels du conseil céréales de FranceAgriMer du 11 octobre se traduisent globalement par un allégement des prévisions de stocks de report pour toutes les céréales, c’est en grande partie grâce aux bons courants de ventes à l’UE. En revanche, les objectifs d’exportation de blé tendre à destination des pays tiers à 10,2 Mt, sont à prendre avec prudence, considérant les volumes sortis au 11 octobre, 1,74 Mt, (5 Mt pour l’ensemble de l’UE, versus 7,7 Mt pour l’ensemble de l’UE l’an dernier, même période). Même si le bilan français se maintient au niveau de l’an dernier, le disponible exportable n’est pas comparable.
Le rapport de l’USDA publié hier porte à 751,2 Mt l’estimation de la production mondiale de blé, soit 6,3 Mt de plus que le précédent, dont 2 Mt de mieux pour l’UE. Néanmoins, les marchés semblent maintenant avoir intégré la situation d’abondance. L’effritement s’est poursuivi sur le physique même si les acheteurs ont remonté le niveau des primes pour séduire, sans grand succès, les vendeurs ; le rendu Rouen cote 155 € le marché de l’orge reste très animé en portuaire mais subit quand même la faiblesse du blé, cotant ce jour 150 €. L’offre française en maïs se trouve confrontée aux importations communautaires massives et ne passe pas en portuaire à 155 €, FOB Rhin. À ce propos, rectificatif : une lecture trop hâtive du règlement, nous a fait écrire, mercredi, que la taxe à l’importation de maïs passait de 5,61 à 10,96 € ; c’était le contraire. Nos excuses.
La hausse du colza sur Euronext est essentiellement imputable à celle de la fève et de l’huile de soja ; sur le physique il faut voir 363 €, FOB Moselle.